Un journaliste enquêtant sur le meurtre d’un opposant arrêté et incarcéré en RDC

Cela fait maintenant dix jours que le journaliste congolais Stanis Bujakera Tshiamala a été arrêté à Kinshasa. Directeur de publication adjoint du média congolais Actualite.cd et correspondant en République démocratique du Congo de Jeune Afrique et de l’agence Reuters, le reporter est incarcéré à la prison de Makala, dans la capitale. Il est accusé de “propagation de faux bruits” et de “diffusion de fausses informations”.

Il est mis en cause sur les sources d’un article publié le 31 août sur le site de Jeune Afrique qui n’est pas signé de son nom mais de la rédaction. Est cité dans cet article un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements qui suspecte les renseignements militaires d’être impliqués dans le meurtre de l’opposant Chérubin Okende Senga. Cet ancien ministre des Transports, porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi, avait été retrouvé le 13 juillet dans son véhicule, à Kinshasa, le corps présentant des traces de balles. Sa famille dénonce un assassinat “politique”.

Malgré la vague de protestations internationales et les condamnations d’ONG, dénonçant une nouvelle atteinte à la liberté de la presse en RDC, les autorités congolaises restent inflexibles.

Le site d’information congolais Actualite.cd, codirigé par Stanis Bujakera Tshiamala, a lancé une campagne en vue de sa libération avec ce slogan : “La presse n’est une menace que pour les oppresseurs, libérez Stanis Bujakera.” Le média, dont le siège est à Kinshasa, précise que “les appels à sa libération se multiplient”.

“Journalistiques, acteurs politiques, militants des droits de l’homme et autres personnalités se mobilisent et espèrent sa rapide libération.”

Un autre article d’Actualite.cd annonce la prochaine action à venir : “Le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (Rajec) appelle à un sit-in, mercredi 20 septembre, au ministère de la Justice pour exiger ‘l’abandon des poursuites et des harcèlements judiciaires contre les journalistes’.”

“Une machine répressive s’est mise en branle”

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