Le jour où… Robert de Niro en voulait à la France

En 1998, Robert de Niro scande, froidement, sèchement, sa colère contre la France. À cette époque, l’acteur de 80 ans est au plus haut sommet du septième art. La recette d’un bon film il se l’est appropriée depuis des années. Hollywood (et le monde) le savent, son talent n’est plus à démontrer. Fin des années 90, le comédien retrouve John Frankenheimer à Paris pour le tournage de son dernier film « Ronin », l’histoire de six mercenaires aux prises avec d’obscurs groupes internationaux. Une fiction musclée qui sera vite éclipsée par l’affaire, bien réelle, dans laquelle Robert de Niro est empêtré.

Le 10 février 1998, aux alentours de 9 heures du matin, une demi-douzaine de policiers, sur commission rogatoire du juge N’Guyen, toque à la porte de sa suite où lui et ses deux enfants logent depuis plusieurs mois. On le soupçonne d’être le « client présumé » dans un vaste réseau de proxénétisme de luxe sur lequel la police française enquête depuis l’automne 1996. Des heures durant (neuf au total), Robert de Niro est longuement interrogé entre les murs du Palais de Justice, à l’abri de regards indiscrets.

Une affaire qui fait du bruit

Le 6 février déjà, des policiers s’étaient présentés à l’hôtel de l’Américain. Mauvais timing ou simple coïncidence, Robert de Niro s’est envolé pour les Etats-Unis avec sa famille. Il n’en faut pas plus pour l’élever au rang de suspect. Les échos vont bon train et la presse se saisit aussitôt de l’affaire pour en faire ses gros titres. Au téléph...


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