Bardella présente son programme et se dit prêt à gouverner pour ramener “l’ordre” dans le pays

Le grand jeune homme qui sort de la limousine sombre pourrait être le prochain Premier ministre français”, annonce la Frankfurter Allgemeine Zeitung, décrivant précisément l’ambiance dans laquelle Jordan Bardella, qui “avait l’air de marcher sur l’eau”, lundi 24 juin, a détaillé le programme du Rassemblement national (RN) en cas de victoire aux élections législatives – une perspective qui rend le chancelier Scholz “inquiet”, note le quotidien allemand de droite.

“En costume gris et chaussures scintillantes, il traverse le large trottoir de l’avenue Hoche non loin de l’Arc de triomphe, flanqué d’agents de sécurité. Des journalistes équipés de caméras l’entourent. Dans les Salons Hoche, il présente son programme gouvernemental sous des lustres”, raconte la FAZ. Le “nouveau terrain de prédilection” de Bardella est “dans la capitale française, dans les studios de télévision et les salons proches des centres du pouvoir”, plutôt que dans “les marchés ou les places des villages du fin fond de la France, où se trouvent les fiefs électoraux” de son parti.

Nouvellement élu au Parlement européen et ne postulant donc pas à un mandat à l’Assemblée nationale, le dirigeant de 28 ans “plane sur les discussions politiques houleuses, les insultes et les huées que doit subir le Premier ministre Gabriel Attal”. C’est dans ce contexte, derrière un pupitre où était écrit “L’alternance commence”, qu’il a présenté le programme de son gouvernement d’“union nationale”, aux côtés notamment de Marine Le Pen et d’Éric Ciotti.

Un manifeste identitaire

Pas de grande annonce surprise et pas de déviation de la feuille de route identitaire”, souligne Le Soir. “Pendant une grosse heure et demie, le patron du parti d’extrême droite, fort de son bon résultat aux élections européennes, s’est posé en Premier ministre potentiel se disant prêt à gouverner, tout en précisant qu’il n’irait à Matignon qu’en cas de majorité absolue”, résume le quotidien belge.

El País insiste sur le “big bang d’autorité” promis par Jordan Bardella pour faire face à ce qu’il qualifie de “capitulation de Macron dans tous les domaines” et d’“ensauvagement” du pays (“un terme également utilisé par le gouvernement macroniste”, note le quotidien espagnol). Pour ce faire, le jeune président du RN compte rétablir “d’urgence” l’autorité dans les écoles et afficher une tolérance zéro à l’égard de la criminalité.

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