John Textor poursuit sa guerre contre le foot brésilien

John Textor a franchi une nouvelle étape dans sa guerre contre le football brésilien. Selon Globo Esporte, le propriétaire de Botafogo (mais aussi de l’OL, notamment) a porté plainte pour injure et diffamation contre la présidente de Palmeiras, Leila Pereira. L’action a été formalisée par l'avocat pénaliste Raphael Mattos et sera jugée par un tribunal pénal de São Paulo. Les délits de diffamation et d’insulte peuvent entraîner des peines d’emprisonnement et des amendes.

Il demande des réparations pour préjudice moral.

Dans sa plainte, Textor estime avoir été offensé à trois reprises par les propos de la présidente du club de Sao Paulo. Une première fois le 7 avril quand elle l’avait qualifié de "vantard", une autre le lendemain quand elle avait estimé que Textor était la "honte du football brésilien". Elle l’avait encore traité d’idiot quelques jours plus tard. John Textor demande des réparations pour préjudice moral.

La décision de Textor s’inscrit dans un long bras de fer initié par l’homme d’affaires américain à la fin de la saison 2023. Le patron de l’OL avait explosé de colère le 2 novembre après la défaite de son équipe face à Palmeiras (4-3) en dénonçant l’arbitrage et la corruption qui gangrénerait selon lui le football brésilien. Il avait même appelé le président de la confédération brésilienne de football (CBF) Ednaldo Rodrigues à démissionner. Il avait écopé d’une sanction de 30 jours qui ne l’avait pas vraiment calmé.

Quelques semaines plus tard, il avait remis en doute l’intégrité du titre décroché par Palmeiras, très largement favorisé par l’arbitrage selon lui, en appuyant ses dires avec une étude. Celle-ci montrait que Botafogo, longtemps leader du championnat avant de s’effondrer, aurait dû compter 21 points de plus sans les erreurs d’arbitrage défavorables. Il a, depuis, été convoqué par la justice sportive brésilienne à qui il aurait fourni des preuves de ses accusations. Il les a réitérées le 23 avril devant une commission sénatoriale. "La manipulation des résultats (dans le football) est une réalité", avait-il lancé.

Article original publié sur RMC Sport