Mali-Israël aux JO 2024 : l’hymne israélien sifflé et des drapeaux palestiniens brandis pendant le match

FOOT - Le conflit israélo-palestinien s’invite sur le stade. Le match de football des Jeux olympiques entre le Mali et Israël (1-1), qui s’est déroulé ce mercredi 24 juillet au Parc des Princes, a été marqué par des manifestations symboliques en soutien à la Palestine. Sous haute surveillance en raison des tensions liées à la guerre à Gaza, la rencontre s’est néanmoins déroulée sans incident majeur.

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Dès le début de la rencontre, l’ambiance s’est tendue. Pendant l’hymne israélien, des sifflets ont retenti dans certaines parties du stade. Parallèlement, des spectateurs ont brandi des lettres formant le message « Free Palestine » et des drapeaux palestiniens ont été visibles dans les tribunes Auteuil et Borelli. Ces démonstrations ont provoqué quelques frictions verbales avec des supporters israéliens, rapidement maîtrisées par les stadiers.

Des autocollants jaunes portant le message « Gaza au secours, le silence tue » ont également été affichés par certains spectateurs, qui ont été priés de les retirer par les agents de sécurité. Malgré ces tensions initiales, la seconde mi-temps s’est déroulée sans accroc, et les spectateurs ont quitté le stade dans le calme.

Sécurité maximale pour une soirée sans heurts

Un millier de policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour cette rencontre, jugée « particulièrement sensible » par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Les mesures de sécurité étaient renforcées, avec des contrôles stricts des spectateurs, incluant des ouvertures de sacs et des palpations, avant d’entrer dans le stade. Cette vigilance accrue s’expliquait notamment par la présence du président israélien Isaac Herzog.

En amont du match, des supporters israéliens avaient exprimé leurs préoccupations face à de possibles manifestations hostiles. « On a entendu qu’il pourrait y avoir des réactions, alors malheureusement on a caché le maillot jusqu’ici », a confié à l’AFP un père et son fils, sortant un maillot bleu ciel de son sac après avoir passé le contrôle policier. En revanche, les supporters maliens ont affiché fièrement les couleurs de leur équipe dès leur arrivée, et des fans des deux sélections ont même posé ensemble pour une photo souvenir.

« J’ai trouvé qu’il y avait une bonne ambiance et ça a fraternisé dans les tribunes », a commenté Alain, 60 ans, venu assister au match avec deux amis. « En tant que Français juif, ça permet de montrer qu’on n’a pas peur de dire qu’on est Israélien et qu’on en est fier », a-t-il ajouté, arborant une veste aux couleurs d’Israël.

De récentes prises de positions politiques en France, dont des appels à bannir Israël des Jeux, se sont ajoutées aux critiques sur les réseaux sociaux visant des athlètes israéliens affichant leur soutien aux opérations militaires d’Israël à Gaza, et ont fait craindre des débordements en marge ou pendant des épreuves des JO.

Samedi dernier, le député de La France insoumise Thomas Portes avait déclaré que « les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris », et appelé à des « mobilisations ».

Dans ce contexte, Emmanuel Macron a déclaré mardi que « les athlètes israéliens sont les bienvenus » aux JO et « doivent pouvoir concourir sous leurs couleurs ». Rien n’indique d’ailleurs que la délégation israélienne ne participera pas à la cérémonie d’ouverture à ciel ouvert sur la Seine vendredi soir.

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