John Major et Tony Blair furieux contre la série “The Crown”

La cinquième saison de The Crown, qui sortira le 9 novembre sur Netflix, a déjà vexé au moins deux personnes. Selon les indiscrétions, elle est censée montrer le roi Charles III, alors prince (joué par Dominic West), écourtant ses vacances avec Diana (Elisabeth Debicki) en 1991 afin d’organiser avec John Major une réunion secrète à Highgrove, au cours de laquelle ils auraient discuté de l’éviction de la reine.

L’ancien Premier Ministre (1990-1997), agacé par cette anecdote qu’il juge fausse, a dénoncé dans une lettre au Daily Telegraph cet épisode comme “profondément blessant” alors que “la famille pleure encore la personne sur qui tout le drame est basé”.

Netflix peut bien considérer que toute publicité est une bonne publicité. Mais je leur assure que ce n’est pas le cas – surtout quand on manque de respect à la mémoire de ceux qui ne sont plus en vie, ou qu’on met des mots dans la bouche de ceux qui le sont encore mais ne sont pas en mesure de se défendre”, écrit Major dans sa lettre.

Le divertissement est une grande et glorieuse industrie qui procure un énorme plaisir à des millions de personnes. Netflix ne devrait pas le rabaisser avec des représentations à la fois blessantes et fausses”, insiste-t-il, cinglant.

“Dramatisation fictionnelle”

La série montrerait également Charles en train de négocier une alliance avec Tony Blair, peu après la victoire de ce dernier lors des élections de 1997. “Cela ne devrait surprendre personne qu’il s’agit là d’âneries complètes”, a déclaré le porte-parole de Blair (1997-2007) au quotidien anglais.

La série comportera également deux épisodes relatant l’interview controversée de Diana par l’ancien journaliste de la BBC Martin Bashir. Diffusé en 1995 devant une audience record (presque 40 % de la population britannique), cet entretien avait permis à Diana d’évoquer sa relation et sa séparation avec Charles.

Le mois dernier, Netflix a ajouté un avertissement dans la bande-annonce de The Crown, insistant sur le fait qu’il s’agissait bien là d’une “dramatisation fictionnelle, inspirée d’événements réels”.

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