Joe Biden, prêt pour un nouveau tour de piste

“La plupart des Américains ont quelqu’un dans leur entourage aux alentours de 80 ans […] Quelles que soient ses qualités, ils ne s’attendent pas à le voir prendre le job le plus difficile du monde”, note The Economist dans le texte qui accompagne la couverture de l’hebdomadaire de la semaine du 6 au 12 janvier. “Le problème le plus important et le plus insoluble de M. Biden est son âge”, poursuit le magazine.

L’équipe a cherché des photos, a songé à le représenter dans un sablier, “pour indiquer que le temps presse” non seulement pour lui mais aussi pour le Parti démocrate, à présenter son visage sous la forme d’un réveil ou à dessiner Biden chevauchant “un âne désobéissant”, à l’image de son parti.

Toutefois, dans les sondages, notamment ceux menés dans les swing states (les États clés), Biden reste la meilleure option face à Donald Trump, pense le titre libéral britannique. Ses éventuels remplaçants seraient tout aussi inéligibles : Bernie Sanders, “un socialiste démocrate autoproclamé”, est plus âgé d’un an ; quant à Kamala Harris, sa vice-présidente, “ses chances de battre Trump semblent encore plus minces”.

“Quoi de plus classe”

Le magazine a également évité une couverture le montrant indisposé, jugée trop facile. Et finalement, “quoi de plus classe” que cette vieille Buick de 1942 ?, s’interroge The Economist. Les lecteurs les plus attentifs noteront qu’elle est immatriculée en Pennsylvanie, où Joe Biden a vu le jour cette année-là. Restait à l’accompagner d’un titre.

“Sauf maladie ou catastrophe, nous pensons que M. Biden sera presque certainement candidat en novembre. Malgré ses défauts, trouver un candidat alternatif à ce stade serait un coup de dés désespéré et imprudent. C’est pourquoi, plutôt que de s’inquiéter, les démocrates doivent susciter un certain enthousiasme concernant un possible second mandat Biden”, estime le magazine.

The Economist a donc opté pour la question suivante : “Made in ’42, Roadworthy in ’24 ?”, se demandant si le président est apte à rouler, bon à (re)prendre la route pour un second mandat. “Notre Buick rouillée n’a pas de rétroviseurs extérieurs. C’est peut-être légal, mais est-ce raisonnable ?” conclut l’hebdomadaire.

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