Yahoo Actualités JO de Rio 2016 : les Cariocas sont restés sur leur faim
Près de huit ans après la tenue des Jeux olympiques à Rio de Janeiro, le bilan reste en demi-teinte pour la Cité merveilleuse du Brésil. Déplacements, dépollution de la superbe baie de Guanabara et équipements sportifs et scolaires… La promesse avait de quoi enthousiasmer les habitants de la ville qui, deux ans avant les JO, ont également accueilli plusieurs matchs de la Coupe du monde de football.
Mais “une partie de l’héritage promis n’a toujours pas été léguée aux Cariocas”, observe Luiz Ernesto Magalhães, journaliste pour O Globo, le plus grand quotidien local.
Parmi les principaux changements dont a quand même bénéficié Rio, il y a la mobilité urbaine : les Jeux ont permis de mettre sur les rails un projet ancien, celui de la modernisation des transports publics dans cette cité de 6,7 millions d’habitants (12 millions avec la banlieue). “Ce sont des travaux qui étaient attendus depuis longtemps. La circulation des bus dans le centre-ville était chaotique, beaucoup de lignes se chevauchaient”, se souvient Marcio Dolzan, journaliste à Rio pour le quotidien O Estado de São Paulo.
Relier l’aéroport international, les très peuplés quartiers nord et la lointaine zone ouest, centre névralgique des Jeux, pouvait auparavant prendre une éternité.
Une nouvelle ligne de métro, des couloirs de bus express moderne (BRT) et un tramway ont désengorgé le réseau, tandis que le centre-ville a fait peau neuve. “La situation est bien meilleure. Mais pas autant que ce qui avait été promis”, tempère-t-il.
Explosion des budgets et crise financière
Et pour cause : la surfacturation de travaux et l’explosion des budgets, dans un contexte de grave crise financière et d’accroissement des dettes, ont conduit à la suspension de nombreux projets.
À cela sont venus s’ajouter des changements politiques : le maire de l’époque, Eduardo Paes (centre droit), grand défenseur des Jeux, a cédé sa place en 2017 à Marcelo Crivella, un ancien pasteur évangélique ultraconservateur “qui n’a pas considéré comme prioritaire de faire avancer” le legs des Jeux olympiques, souligne Luiz Ernesto Magalhães.
[...] Lire la suite sur Courrier international
