Pas de JO de Paris pour le lutteur d'origine arménienne Gagik Snjoyan, Mamadassa Sylla qualifié

Alors qu'il ne devait initialement pas disputer le tounoi de qualificiation olympique en Azerbaïdjan, le lutteur français Mamadassa Sylla s'est qualifié pour les JO de Paris 2024, dans la catégorie des moins de 67 kg, en atteignant la finale du TQO de Bakou ce vendredi.

Vainqueur en demi-finale du Polonais Gevorg Sahakyan, Sylla devient le premier qualifié tricolore dans la discipline. Il rejoint sa compatriote Koumba Larroque, qualifiée en lutte libre depuis les Mondiaux en septembre dernier. "Je ne réalise pas encore", lâche à chaud le lutteur de 30 ans. "Cette opportunité s'est offerte à moi, je ne pensais pas faire le tournoi de qualification olympique. Je suis venu ici dans le plus grand des calmes. Je savais que j'allais me qualifier, je me le disais bien avant. Je pensais que ce serait sur le deuxième tournoi, mais le premier tournoi s'est offert à moi."

Sylla a remplacé Snjoyan pour des raisons géopolitiques

Mené dans son combat en demi-finales face au double médaillé mondial le Polonais Gevorg Sahakyan, Mamadassa Sylla n'a pas laissé passer sa chance: "J'étais motivé, je me suis dit c'est mon combat et même si je suis mené 3-0, dans ma tête je me suis dit que j'allais remonter. C'est ce que j'ai su faire. Il y a quatre ans je suis passé à côté aujourd'hui je l'ai eue et c'est la plus belle chose qui pouvait m'arriver. Je suis vraiment, vraiment content. Je ne réalise pas encore mais vraiment, je suis content."

"Je suis qualifié et mon seul objectif c'est de ramener l'or à la maison", poursuit-il. J'ai les capacités pour le faire. Mon équipe est bien derrière moi, je suis bien entouré. Il y a encore à travailler et ça va le faire." Il rejoint Koumba Larroque, seule française qualifiée jusque-là pour Paris en lutte.

L'athlète de 30 ans avait remplacé à la dernière minute le numéro 1 français Gagik Snjoyan, forfait pour des raisons extrasportives. D'origine arménienne, ce dernier avait dû se résoudre à faire une croix sur la compétition disputée en Azerbaïdjan pour rassurer sa famille, inquiète de sa sécurité en raison du conflit qui perdure entre les deux pays.

"J’avais pris la décision d’y aller. Je savais qu’il y avait un risque. Mais à voir l’état de mes parents, de mon grand frère, j’ai envie de dire que je me suis senti obligé de ne pas y aller, avait expliqué Snjoyan à RMC Sport. Ils étaient vraiment mal, un état critique je dirais. Dans leurs regards, dans leurs paroles, j’ai vu qu’ils n’étaient vraiment pas rassurés. J’ai pris la décision de les rassurer et donc de ne pas y aller."

Les deux autres Français engagés vendredi, Léo Tudezca (-60 kg) et Ibrahim Ghanem (-77 kg) ont été battus dès leur entrée en lice. Ils auront une dernière chance de décrocher leur place pour Paris en mai lors du dernier TQO en Turquie.

Article original publié sur RMC Sport