JO de Paris 2024 : pour le tournoi de basket, des dynamiques et défis différents pour Bleues et Bleus

Entre les Bleues de Gabby Williams et les Bleus de Victor Wembanyama, les deux équipes de France de basket ne se présentent pas avec la même sérénité au tirage au sort des tournois olympiques, qui a lieu ce mardi 19 mars en Suisse.
Photos AFP / Montage Le HuffPost Entre les Bleues de Gabby Williams et les Bleus de Victor Wembanyama, les deux équipes de France de basket ne se présentent pas avec la même sérénité au tirage au sort des tournois olympiques, qui a lieu ce mardi 19 mars en Suisse.

JO DE PARIS 2024 - À quatre mois du rendez-vous d’une vie, des Jeux olympiques à domicile, les basketteuses et basketteurs de l’équipe de France vont voir le défi se préciser encore un peu plus ce mardi 19 mars. Et pour cause : Penny Taylor, deux fois argentée aux JO avec l’Australie, et le triple champion olympique américain Carmelo Anthony vont procéder, en Suisse, au tirage au sort des tournois de basket 5 contre 5.

Pourquoi Wembanyama ne pourra pas être porte-drapeaux français à Paris

Un événement qui permettra aux tricolores de connaître leurs adversaires, et d’envisager un peu plus clairement l’ampleur de la tâche qui les attend. Sauf qu’en l’état, les deux équipes de France sont loin de se trouver dans la même position. Petit comparatif en trois points entre ces dames et leurs homologues masculins.

· L’adversité : un groupe de la mort pour les garçons ?

La principale interrogation d’un tirage au sort, c’est bien évidemment de connaître l’identité de ses adversaires. À ce petit jeu-là, les basketteuses françaises seront fixées ce mardi : depuis les tournois de qualification olympique (TQO) du début du mois de février, elles savent qui sont les onze équipes qu’elles pourront rencontrer au cours de la quinzaine estivale.

En l’occurrence, à l’exception des intouchables Américaines qui restent sur sept titres olympiques consécutifs, les Bleues peuvent regarder chaque équipe les yeux dans les yeux. Quand elles n’ont pas un avantage clair. On pense évidemment à la défaite de plus de 30 points qu’elles viennent d’infliger aux Chinoises, après une démonstration collective. Peut-être la victoire plus impressionnante depuis que Jean-Aimé Toupane est sélectionneur.

Pour les garçons en revanche, le tirage au sort est organisé sans même que l’on connaisse l’ensemble du plateau. Il faudra en effet attendre le début du mois de juillet et des TQO organisés aux quatre coins de la planète pour avoir les quatre derniers qualifiés. Et cela ne sera pas sans conséquence puisque de sacrés CV pourraient ainsi garnir les poules : la Slovénie de Luka Doncic, l’éternel rival espagnol, la Lettonie tombeuse des Bleus lors du dernier Mondial et la Lituanie aux nombreuses stars NBA pourraient tous se qualifier. Soit autant d’obstacles sur le chemin d’une médaille française. Seule certitude, les USA ne seront pas dans leur groupe.

· Les effectifs : un collectif rodé et l’interrogation « Wemby »

D’autant qu’avant de penser aux adversaires, les Français devront penser à eux. Et aux 12 hommes choisis pour tenter d’aller chercher un podium à Bercy le 10 août. Avec un casse-tête de 2,24 m à résoudre : comment intégrer le prodigieux Victor Wembanyama, qui n’a encore jamais côtoyé les autres joueurs NBA sous le maillot bleu ?

Un problème de riche, certes, mais un problème tout de même. Car entre les largement trentenaires Nicolas Batum et Nando De Colo qui devraient vivre leur dernière campagne internationale, les tauliers Rudy Gobert et Evan Fournier qui n’ont pas forcément le profil pour mener une équipe à eux seuls, et une cohorte de jeunes et de joueurs de rôle, « Wemby » pourrait bien devenir la pièce centrale de l’organisation des Bleus. Et cela dès sa première compétition, sans aucune expérience avec ses coéquipiers. En clair : il va falloir trouver des automatismes rapidement.

Chez les Bleues, le vivier a beau être tout aussi dense, les répétitions sont plus fréquentes, ce qui devrait faciliter le choix final. Ainsi, lors du TQO où la France a écrasé la Chine, la spectaculaire Marine Johannès faire son retour, tout comme Gabby Williams. Et Jean-Aimé Toupane a prévenu : il compte retenir un groupe « élargi, peut-être d’une vingtaine de joueuses », dans lequel il piochera ensuite, « les blessures, formes et méformes » l’aidant « évidemment » dans cette mission.

· La dynamique : concrétiser ou rebondir ?

Et pour cause : la courbe de progression des Bleues plaide pour elles. Lors de la Coupe du monde de la fin 2022, une équipe extrêmement rajeunie est allée engranger de l’expérience. Lors de l’Euro de 2023, malgré les absences, les Françaises ont rapporté une médaille de bronze après une demi-finale manquée face aux Belges. Et lors du fameux TQO de février, elles ont montré qu’elles étaient en pleine bourre, enfin au complet. Avec une préparation qui doit les verra se retrouver deux mois avant les Jeux, elles devraient avoir le temps de parfaire leurs automatismes et de présenter l’équipe la plus compétitive possible à Lille, pour le premier tour des JO.

Chez les hommes, à l’inverse, c’est plutôt l’incertitude qui domine. L’Eurobasket 2022 s’est transformé, à coups de victoires miraculeuses, en une médaille d’argent aux airs de lot de consolation. Et la dernière Coupe du monde, en septembre 2023, a vu les Bleus se faire éliminer après deux petits matches, alors même que les Français avaient clamé leurs rêves d’or pendant des semaines. De quoi remettre en question la composition de l’effectif, et en particulier la place à accorder au tout jeune Wembanyama, aussi inexpérimenté qu’il est (déjà) dévastateur en NBA.

Il faut dire que le calendrier masculin n’aide pas à construire un collectif : en dehors des grandes compétitions, les matches des sélections ont lieu en pleine saison NBA, ce qui oblige les sélectionneurs à ne retenir que des joueurs évoluant en Europe. Et donc à se priver de leurs meilleurs éléments. « Il y a un projet de jeu à faire avancer, une équipe qu’on ne connaît pas encore, avec des joueurs différents, qui offriront plus d’options et de solutions en attaque », a reconnu à cet égard Vincent Collet fin février. Une manière de dire que les Bleus assisteront avec bien moins de certitudes, mais sûrement pas moins d’espoir que les Bleues ce mardi au tirage au sort des JO.

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