JO de Paris 2024: comment le RER B se prépare à affronter les flux de passagers au Stade de France

Faire face à plusieurs épreuves olympiques simultanées ou successives: un exercice (presque) grandeur nature s'est tenu dimanche à la gare RER du Stade de France pour préparer la ligne B à affronter les flux de passagers.

Avec le stade nautique à proximité, le Bourget un peu plus au nord pour l'escalade, le village des médias, le parc des Expositions pour la boxe ainsi que l'aéroport de Roissy, le RER B sera très sollicité.

Le quartier de la Plaine-Saint-Denis est coutumier des flux post-concerts ou post-matchs au Stade, à même d'accueillir 80.000 spectateurs. Mais plus que du volume de passagers, la SNCF et la RATP, qui co-exploitent le RER B, se préoccupent de croisements inédits avec entrées et sorties simultanées liées à la succession d'épreuves.

Passer de 12 à 20 trains simultanés

Pour y faire face, le nombre de quais sera doublé à la station Stade de France, avec deux quais pour chaque sens permettant de multiplier les départs, a expliqué le directeur du RER B Pascal Desrousseaux.

Le nombre de trains circulant à l'instant t sur la ligne pourra être passé de 12 (son rythme l'été) à 20, avec en station des chefs de site sur les quais chargés d'appeler, en fonction des besoins, des trains supplémentaires prépositionnés avec leur équipe (capables de transporter 1.700 personnes).

"Notre enjeu est la gestion des pics", a déclaré Pascal Desrousseaux.

Dimanche, une quarantaine d'agents et de volontaires ont incarné les chefs de site, chefs de quai, hôtes et passagers pour cet exercice baptisé "On joue les JO en grand".

Essais d'annonces, gestion des rampes d'accès aux quais, accompagnement des personnes handicapées, test des applications permettant aux agents de communiquer en plusieurs langues avec les clients... Les enjeux sont multiples.

Se reporter sur le RER D ou la ligne 14

"Le RER B sera avec la ligne 14 une épine dorsale des Jeux", a souligné sur place Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France. "25% de capacité en plus par rapport à un été habituel, c'est tout à fait atteignable. Là où est l'exploit est que (le trafic) va être calibré selon les épreuves", ajoute-t-elle.

"C'est beaucoup de travail en amont, et on sera prêt", a promis celle qui est aussi présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM).

Les spectateurs seront aussi invités à ne pas se précipiter pour partir et à profiter des activités aux alentours, mais aussi à penser au RER D ou à la ligne 14 du métro afin que le RER B qui gère habituellement la moitié des spectateurs du Stade de France n'en gère plus que 30%.

La ligne B, 2ème plus fréquentée après la A, transporte environ un million de voyageurs par jour, et 60% de ce nombre un été habituel.

Article original publié sur RMC Sport