JO de Paris 2024: répétition générale pour l'équitation à Fontainebleau

Cet été, les meilleurs cavaliers et cavalières du monde se donnent rendez-vous au Château de Versailles pour les Jeux olympiques. Le site étant encore en construction pour accueillir les épreuves, il a fallu organiser un test event ailleurs. Et il a lieu cette semaine à Fontainebleau lors du Printemps des Sports Equestres. "C’est un concours important parce qu'on est tous là. Ça faisait longtemps que l'on ne s'était pas retrouvé tous ensemble, les cinq cavaliers de l'équipe de France de dressage", sourit Pauline Basquin, la numéro une française de la discipline. "À partir de maintenant on n'a plus trop le droit à l'erreur en vue des JO. Les choses sérieuses commencent. Jean (Morel – sélectionneur du dressage) nous l'a dit, on recommence tout à zéro à partir de Fontainebleau et là c'est la dernière ligne droite."

Cette semaine de concours permet de prendre de la confiance, d’évoluer dans une carrière avec le même sol qu’aux Jeux Olympiques et de se produire devant le public tricolore. "On sent cette émulation. Ce qui change c'est qu'on est à trois mois des Jeux et qu'on en parle beaucoup. Et qu'il y ait tous les cavaliers ici on sent que ça y est on est dedans", souligne Pauline.

Parce que toute la semaine, les concours s’enchainent. Entre le concours complet qui a vu Nicolas Touzaint s’imposer, puis le para-dressage, le dressage et le saut d’obstacle. Forcément, tout cela ne se déroule pas sur le site officiel des Jeux, mais cela a peu d’importance pour Pauline Basquin: "C'est comme ça et ça sera la surprise pour tout le monde. On sera à pied d'égalité, on va découvrir Versailles au même moment. C’est par soucis d'équité, il n'y a pas de raison que nous Français, on puisse pratiquer sur le site. Ça ne serait pas normal."

Le numéro 2 français en saut d’obstacle, Simon Delestre, est en bonne posture pour être sélectionné en équipe de France et vivre ses quatrièmes JO. Mais pour lui, il ne faut surtout pas prendre cette semaine de concours comme un test, il faut garder ses objectifs en tête: "Tous les concours comptent et sont importants à partir de maintenant et jusqu'aux JO. Je dirais que c'est un peu le début du moment où on a envie de monter les chevaux en puissance. Il ne suffit pas d'être à 100% aujourd'hui, pour descendre à 90% aux JO. C'est l'inverse qu'il nous faut, être à 90% aujourd’hui et 100% cet été."

"Une répétition générale pour nos équipes qui vont œuvrer aux Jeux olympiques au Château de Versailles"

Tout le staff français est présent à Fontainebleau, pour observer, voir l’état des chevaux. "On est focus sur le travail, le ressenti, essayer de gagner un peu à droite à gauche et avancer jusqu'aux JO. Ce sont plus les gens à l'extérieur qui attendent ça avec impatience, nous on est focus sur les plannings de travail et de concours, d'optimisation physique et les chevaux doivent encore se durcir pendant quelques mois. Le planning va commencer à se resserrer et s'intensifier pour gagner un peu en force et en énergie jusqu'au moment important", détaille Simon Delestre.

Mais cette semaine de test permet surtout aux équipes organisatrices de se préparer au mieux avant cet été. Sylvie Robert est la présidente de GL Events Equestrian Sport: "Le printemps des sports équestres est un test opérationnel, plutôt une répétition générale pour nos équipes qui vont œuvrer aux Jeux olympiques au Château de Versailles. Il était important pour nous de pouvoir nous préparer au mieux avec tous les officiels, les internationaux et nationaux de compétition qui seront là avec nous cet été."

C’est le moment pour voir si tout ce qui sera mis en place sur la piste et en dehors sera prêt pour cet été. "Pour l'instant on est satisfait, on a des réglages à faire, c'est l'objectif d'un test opérationnel et d'une répétition générale. Mais je crois que les cavaliers sont contents, tout le monde est satisfait avec les ajustements qu'il faut mettre en place."

Article original publié sur RMC Sport