JO de Paris 2024: les premiers habitants du village olympique sont arrivés

Il sera peut-être lieu de résidence de Teddy Riner à l’été 2024 mais en attendant, ce studio de 22 m² est occupé par Valentin Miguel, étudiant en 2e année à l’institut supérieur de mécanique de Paris. Depuis le 1er février, 130 étudiants de Supméca ont investi la résidence Paulette Fost, premier bâtiment mis en service sur le village des athlètes des Jeux de Paris 2024 à Saint-Ouen (93).

Avant les JO, des logements éudiants à prix très réduits

Valentin fait partie des premiers arrivés dans la résidence, il nous fait visiter son logement situé au 5e étage : "C’est un studio de 22 m² avec une salle de bain PMR et je paye 470 euros charges comprises tous les mois." 470 euros, c’est le loyer maximum demandé par studio, un tarif très intéressant pour ces étudiants habitués au coût de l’immobilier parisien. "Là je suis dans du grand luxe", se réjouit Valentin. "Je suis passé d’un appartement insalubre avec des tâches d’humidité à 740 euros pour 14 m² à ce 22 m² tout neuf, vue sur Seine pour 470 euros. Je suis très heureux d’être ici, en plus je suis à proximité de mon école donc je ne peux pas rêver mieux."

Même son de cloche chez Titouan au 2e étage : "J'ai un 19 m² pour 450 euros par mois, l’année dernière j’avais exactement la même chose mais je payais le double." Une aubaine pour les étudiants de Supméca qui ont bénéficié d’un accès prioritaire. "On savait que c’était très compliqué de trouver un appartement à côté de l’école donc dès que j’ai appris pour la résidence, j’ai tout de suite candidaté et comme on était privilégiés ça a été très rapide", explique Jean.

Les logements réquisitionnés en décembre 2023

Les étudiants occuperont les logements jusqu’en décembre 2023, avant qu’ils ne soient réaménagés pour accueillir 200 athlètes olympiques et paralympiques sur toute la période des Jeux. "C’est 2 mois avant la fin de notre dernier semestre donc c’est un peu embêtant, mais on s’adaptera", déplore Titouan. Ce à quoi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra répond : "S’il y a quelques cas délicats ou des moments tampons à organiser, CDC habitat, qui a piloté la construction de ce bâtiment, sera là pour leur trouver des solutions de relogement temporaires."

Le patron de Paris 2024 Tony Estanguet s’est quant à lui réjoui de l’utilisation du bâtiment avant les Jeux : "En tant qu’ancien athlète de haut niveau, j’ai eu la chance de résider dans un village des athlètes et pour avoir été étudiant, on voit qu’il y a des points communs entre les deux." Au sein de la résidence, Valentin se demande déjà quel sportif viendra occuper son studio. "J’aime beaucoup le volley, donc ce serait bien que Jenia Grebennikov prenne mon appartement", ajoute l’étudiant breton. "Après les Jeux on aimerait bien savoir qui était dans notre appartement, avoir des photos, ce sera un honneur de récupérer nos logements après les Jeux." La résidence sera de nouveau accessible aux étudiants en 2025.

D’ici 2024, une trentaine de bâtiments, répartis sur 52 hectares, verront le jour. Situé aux portes de Paris, le village olympique sera transformé après les Jeux en 2.800 logements. Selon les chiffres de la société de livraison des ouvrages olympiques, 32 % de logements sociaux seront accordés à Saint-Ouen et Saint-Denis et 48 % à L'Ile-Saint-Denis.

Article original publié sur RMC Sport