JO de Paris 2024: l'allumage de la flamme, un premier moment d'Histoire à Olympie

"Il faut le mériter", lance Tony Estanguet, costume sombre et chemise blanche, en descendant de sa voiture à Olympie, après plus de trois heures de route depuis Athènes. Le président du comité d’organisation de Paris 2024 n’était jamais venu visiter ce lieu mythique des Jeux olympiques. "Je voulais conserver la surprise", reprend, tout sourire, le triple champion olympique de canoë. Il sait très bien qu’après des années de préparation, des mois d’organisation et des jours d’attente, l’allumage de la flamme olympique ouvre une nouvelle page de l’histoire de Paris 2024. Et lance la dernière ligne droite.

Très grand sourire, Anne Hidalgo, la maire de Paris, assistera à ce moment fort ce mardi matin depuis le berceau des Jeux. "Un moment d’émotion", concède l’élue de la capitale. "Nous avons envie d'accueillir le monde parce que les Jeux c'est un grand événement, c'est un moment de fraternité." Dans les petites rues d’Olympie, les touristes français sont nombreux. La plupart d’entre eux ont pu assister à l'une des répétitions organisées au stade Antique, lieu qui sera plus confidentiel ce mardi matin.

L’allumage de la flamme (vers 10h30, heure française), par les rayons du soleil captés à l’aide d’un miroir parabolique, représente le premier acte fondateur de ces JO 2024. L’occasion de voir aussi du positif autour de l’organisation des Jeux. "La flamme représente la paix pour tout le monde", commente Angelo, habitant d’Olympie. "Pas la guerre, rien du tout. L’amitié, c’est tout."

Oudéa-Castéra: "C’est là que tout a commencé"

Le feu sacré va donc entamer son périple qui le mènera jusqu’au 26 juillet 2024, et cette cérémonie sur la Seine. Après quelques jours de relais à travers la Grèce, la torche olympique embarquera à bord du Belem pour rejoindre Marseille, le 8 mai prochain. Toutes les personnes présentes à Olympie, ce lundi, étaient en attente de ce moment d’histoire. "C’est vraiment un magnifique symbole d'être ici", explique la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, au micro de RMC Sport. "C’est là que tout a commencé. Donc se dire qu’il y a ce trait d'union entre la Grèce et la France, à quasi 100 jours de la cérémonie d'ouverture, ça représente énormément."

Autour de cette cérémonie, plusieurs symboles rappelleront la paix. Après l’allumage de la torche olympique, la "prêtresse" saisira un rameau d'olivier, et le lâcher d'une colombe blanche permettra aussi de rappeler la volonté d'apaisement autour de cet événement sportif, dans un contexte international ultra-tendu.

Et puis, l’image forte de cette journée se produira dès le deuxième relais, pas loin de la stèle abritant le cœur de Pierre de Coubertin. Sur 200 mètres de relais, Laure Manaudou, championne olympique à Athènes en 2004, sera la première relayeuse française de ce parcours. Un autre moment d’histoire.

Article original publié sur RMC Sport