JO de Paris 2024 : La France n’est pas prête à accueillir les Jeux pour 56 % des Français - SONDAGE EXCLUSIF

À moins de 200 jours d’une cérémonie d’ouverture annoncée grandiose sur la Seine, une majorité de Français doutent de la capacité de Paris à organiser un tel événement.

À moins de 200 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, plus de la moitié des Français doutent de la capacité de la capitale à accueillir dignement l’événement (photo d’illustration prise en août 2023 à Paris, en marge d’une épreuve test de triathlon).
BERTRAND GUAY / AFP À moins de 200 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, plus de la moitié des Français doutent de la capacité de la capitale à accueillir dignement l’événement (photo d’illustration prise en août 2023 à Paris, en marge d’une épreuve test de triathlon).

JO DE PARIS 2024 - L’Hexagone va devenir « le centre du monde », mais ses habitants doutent qu’il y soit préparé. Voici l’enseignement d’un sondage réalisé par YouGov pour Le HuffPost et dont nous dévoilons les résultats ce samedi 13 janvier : pour 56 % des personnes interrogées, la France n’est pas prête à recevoir les Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiennent à partir de la fin juillet.

Le calendrier des Jeux olympiques de Paris 2024 avant la cérémonie d’ouverture le 26 juillet

Dans le détail, à la question « Pensez-vous que la France est prête pour accueillir les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août 2024 ? », seules 9 % des personnes interrogées répondent « Oui, tout à fait » et 23 % « Oui, plutôt » contre 32 % de « Non, pas vraiment » et 23 % de « Non, pas du tout ».

Des chiffres récoltés alors que le cap des 200 jours avant le début des JO vient d’être franchi, et que les points de crispation demeurent nombreux, tant sur la capacité d’accueil de la ville hôte que sur la tenue de la cérémonie d’ouverture sur la Seine par exemple.

Logement, transports et coraux tahitiens

Sur ce dernier point, alors qu’Emmanuel Macron et la ministre des Sports, de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Jeux olympiques Amélie Oudéa-Castéra avaient tous deux évoqué l’existence de « plans B » en cas de menace, Tony Estanguet, le patron de l’organisation, les a contredits en répondant que cette fête inaugurale du 26 juillet aurait évidemment lieu sur la Seine et qu’il n’était pas question de trouver une alternative.

Même type de confusion concernant le logement en Île-de-France. La réquisition de logements étudiants au bénéfice du personnel des Jeux olympiques vient par exemple d’être approuvée par le Conseil d’État en dépit d’un tollé médiatique, au moment même où l’UFC-Que Choisir dénonçait une explosion du coût de l’hébergement hôtelier durant l’événement.

On peut aussi évoquer le sujet épineux des transports en commun, finalement rendus payants pour les détenteurs de billets durant les Jeux olympiques et paralympiques. Une mesure assumée par les organisateurs, mais qui a fait grand bruit et une mauvaise publicité pour l’événement mondial. Quant au projet de taxis volants, c’est désormais la ville de Paris qui s’y oppose, au grand dam du Comité d’organisation et de plusieurs de ses partenaires. Et cela sans même évoquer l’un des enjeux les plus médiatisés : celui de la tour controversée qui doit accueillir les juges de l’épreuve de surf sur le sport polynésien de Teahupo’o.

Autant d’éléments qui viennent nourrir les doutes des personnes interrogées dans notre sondage et qui expliquent les réticences à l’emballement, en dépit de la portée mondiale de l’événement phare de 2024.

VIDÉO - JO de Paris 2024, l'interview : Elisa Pineau

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