JO de Paris 2024: la France a demandé le renfort de plus de 2.000 policiers et gendarmes étrangers

En plus des soldats étrangers prévus en renfort des militaires français mobilisables, la France a fait appel à une cinquantaine de pays pour que des membres des forces de l'ordre locales viennent épauler les policiers et gendarmes français.

Le défi sécuritaire que représentent les Jeux olympiques sera aussi l'occasion de renforcer la coopération internationale. En plus de la venue de soldats étrangers, annoncée ce jeudi 28 mars, la France a fait, en janvier dernier, une demande de renfort de quelque 2.185 policiers et gendarmes étrangers, auprès de 46 pays pour travailler avec les forces françaises durant les Jeux de Paris, a-t-on appris.

La demande concernait en priorité les pays de l'Union européenne, mais aussi au-delà: par exemple, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud, l'Inde, ou encore l'Australie. Près de 800 agents ont déjà été désignés par leurs autorités pour venir en France.

Des patrouilleurs et des spécialistes

Ces forces de l'ordre, policiers et gendarmes, seront des "patrouilleurs du dernier kilomètre", a indiqué une source policière à BFMTV, c'est-à-dire des forces en tenue locale, patrouillant avec des forces de l'ordre françaises, pour être facilement reconnaissables et abordables par les touristes de leur pays dans la rue.

Elles seront réparties lors des épreuves en fonction des prévisions sur les nationalités des spectateurs. Par exemple, lors de matchs de basket devant accueillir beaucoup de spectateurs américains, il y aura idéalement des forces anglophones sur le terrain à ce moment-là, a expliqué cette source policière.

Parmi les renforts étrangers, des spécialistes sont aussi attendus pour compléter les effectifs français: plus de 500 équipages de chiens détecteurs d'explosifs pour les gares, aéroports, hôtels ou fan zones.

Il y aura aussi des cavaliers en patrouille équestre, là encore dans la tenue de leur pays. Et enfin, des policiers ou gendarmes compétents sur la lutte anti-drones ou sur les missions de déminage, avec dans l'idée qu'ils parlent idéalement à chaque fois la langue de leur pays, l'anglais, et éventuellement le français.

L'initiative n'a rien d'inédit: pendant la coupe du monde de rugby à la fin de l'année dernière, près de 160 membres des forces de sécurité européennes étaient venus compléter le dispositif français.

Article original publié sur RMC Sport