JO 2024: malgré "un timing serré", la piscine olympique de la Paris La Defense Arena devrait être prête à temps

Le terrain de rugby n’est plus là, rangé sous les plaques en inox du bassin. Les poteaux et la fameuse Bodega de la Paris La Défense Arena sont invisibles aussi, mangés par les tribunes. Les ouvriers s’activent dans la salle multimodale de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour terminer leur course contre-la-montre le 27 juin afin que débutent les tests de lumière ou de chronométrage par exemple. "On est pile poil dans les temps, sourit Etienne Thobois, directeur général de Paris 2024. "On a fait la mise en eau hier (mardi). Les timings sont serrés mais tout se passe comme prévu."

Des bassins démontés le 9 septembre

Trois jours après le dernier concert de Taylor Swift, le 15 mai, les travaux ont débuté pour installer une piscine olympique et un bassin d’échauffement identique, caché derrière la tribune média (1.000 places). C’est une construction expresse de trente-six, jours comme annoncée par le fabricant de piscine Myrtha Pools, spécialiste de ce type bassin: "C’est la sixième fois qu’on construit une piscine pour les JO", rappelle Roberto Colletto, le PDG de la firme italienne. "La France est notre premier marché en Europe. C’est la première fois que l’on monte toutes les piscines nécessaires sur une édition des JO."

Ces deux piscines sont constituées à 56% d’une membrane recyclée et dotées d’un système qui enlève les particules les plus nocives du chlore. La piscine est un tout petit peu plus profonde que les 2m habituels. OBS, le réalisateur des épreuves olympiques, pourrait utiliser ces centimètres supplémentaires pour créer de nouvelles images sous-marines. La Paris La Défense Arena dévoile une nouvelle facette de son corps de caméléon. Après le rugby, les concerts, le basket, le supercross, la boxe, voilà les deux bassins. "Je suis fière et honorée", apprécie Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de la Paris La Défense Arena. "C’est une salle polymorphe. A chaque fois on teste de nouvelles configurations. Ces deux piscines placent la salle à un niveau international. On sort à peine de Taylor Swift... On découvre tout ce qu’on peut faire. Ce n’est pas compliqué. Il y a l’excellence de l’événement qui nous met un peu plus de pression."

La piscine olympique fera le plein pour sa semaine de compétition avec 15.000 places par session. Au lendemain des épreuves paralympiques, le 9 septembre, les deux bassins seront démontés avant de partir en Seine Saint-Denis. Ils seront réutilisés par les communes de Sevran et de Bagnolet. L'eau sera filtrée puis renvoyée dans le circuit de distribution de la ville de Nanterre.

Article original publié sur RMC Sport