Aux JO de 1912, le Tsushima sportif de la Russie tsariste

La petite Finlande, vassale de l'Empire, va infliger une humiliation à l'équipe russe.  - Credit:SCEVE/SIPA / SIPA / SCEVE/SIPA
La petite Finlande, vassale de l'Empire, va infliger une humiliation à l'équipe russe. - Credit:SCEVE/SIPA / SIPA / SCEVE/SIPA

Impériale. En 1912, aux Jeux olympiques de Stockholm, la Russie tsariste a l'esprit de grandeur. Elle fait défiler une imposante délégation de 150 athlètes, menés par un cousin du tsar Nicolas II, le grand-duc Dimitri Pavlovitch. L'aristocrate, à peine âgé de 20 ans, et qui n'est pas encore connu pour l'assassinat de Raspoutine, concourt lui-même en équitation, en individuel et en équipe.

Mais l'épopée sportive tourne à l'humiliation mondiale. Le grand-duc ne brille guère, alors que pour l'Allemagne, le prince Frédéric-Charles de Prusse, de la maison Hohenzollern, remporte une médaille de bronze en équipe. Le reste des épreuves est à l'avenant : aucune médaille d'or et seulement cinq médailles au total. Même le brillant patineur Nikolaï Panine, qui cette fois-ci a choisi le tir, ne monte pas sur le podium avec une 8e place.

Un douloureux « tournoi de consolation »

La déroute culmine avec les épreuves de football. L'équipe russe se fait battre en quarts de finale par la petite Finlande, vassale de l'Empire et qui aspire à son indépendance, avant de se faire broyer par les Allemands d'un 16-0 lors d'un match du mal nommé « tournoi de consolation ».

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