Des jeunes hawaïens obtiennent un accord “historique” pour la décarbonation des transports
En juin 2022, 13 enfants et adolescents de l’archipel d’Hawaii avaient poursuivi l’État américain en justice : ils affirmaient que les conséquences du changement climatique portaient atteinte à leur droit constitutionnel à un environnement sain et non pollué. Ils accusaient en particulier le département des Transports de donner systématiquement la priorité aux moyens de locomotion les plus polluants, notamment par la construction d’autoroutes. Le jeudi 20 juin, une procédure de règlement à l’amiable a été conclue entre les deux parties. Celle-ci comprend tout de même des clauses ambitieuses concernant la décarbonation des transports de l’État.
“Ils ont bien conscience de ce qu’il se passe sur leur planète et se consacrent à lutter pour un avenir meilleur pour eux et les générations à venir”, affirme, admirative, au Washington Post, Julia Olson, membre de l’organisation Our Children’s Trust qui défendait devant la justice le recours des jeunes militants. Cet accord est qualifié d’“historique” : c’est la première fois au monde qu’une telle procédure aboutit à un accord contraignant pour les autorités.
Selon la décision rendue jeudi dans l’affaire “Navahine contre le département des transports d’Hawaii”, l’État a un an pour proposer un plan pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce plan devra comprendre une série de planifications sur cinq ans visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre par paliers jusqu’à atteindre un objectif “zéro émission nette” d’ici à 2045. “En plus d’augmenter la part du carburant zéro carbone pour les transports routiers, aériens et maritimes, [il] doit aussi améliorer les options alternatives dans les transports publics et en créant des voies pour les piétons et les vélos”, détaille le journal américain.
Dans un communiqué, le gouverneur démocrate d’Hawaii, Josh Green, a souligné que de nombreux plaignants, dont le plus jeune était âgé de 9 ans au moment du dépôt de la plainte, sont des autochtones qui souffrent déjà des conséquences du dérèglement climatique. Comme ce fut le cas l’année dernière quand des incendies, “les plus meurtriers de l’histoire moderne américaine”, précise The Washington Post, ont ravagé des zones entières de l’île de Maui.
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