Jeune tué à Crépol: Marine Le Pen dénonce "des milices armées" opérant des "razzias"

La mort de Thomas, 16 ans, samedi soir à Crépol (Drôme) est le fait de "milices armées qui opèrent des razzias", estime Marine Le Pen, pour qui "un nouveau seuil a été franchi" et "plus personne ne se trouve à l'abri nulle part".

"Je connais tant de maires de petites communes qui n'organisent plus de fêtes de villages...", assure la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée dans un entretien mardi à l'hebdomadaire d'extrême droite Valeurs actuelles.

"En cours d'identification"

"On assiste à une attaque organisée, émanant d'un certain nombre de banlieues criminogènes dans lesquelles se trouvent des 'milices' armées qui opèrent des razzias", poursuit la responsable politique, alors que les auteurs des violences, qui ont également fait huit blessés, n'avaient toujours pas été identifiés mardi à 12h.

Lundi soir, le parquet de Valence a affirmé que les suspects étaient "en cours d'identification", grâce aux auditions des témoins, aux analyses de connexions téléphoniques et aux images des systèmes de vidéosurveillance.

Selon cette source, la "rixe" a éclaté samedi soir après l'irruption d'une dizaine de jeunes qui ont tenté de s'introduire en fin de soirée dans la salle communale où se tenait un bal sur invitation.

"Armement des polices municipales"

Pour Marine Le Pen, cela dénote une "méthode": "des attaques gratuites, des cités qui servent de base arrière et, à la fin, la sidération des autorités publiques qui n'ont aucune réponse à apporter si ce n'est leur indignation et leur compassion". L'ancienne candidate à la présidentielle affirme avoir la solution si elle arrive au pouvoir, avançant notamment la piste de "l'armement des polices municipales".

Outre l'adolescent, un vigile a été blessé d'un coup de couteau alors qu'il tentait de bloquer un assaillant. Des participants inscrits à la soirée sont intervenus en soutien et s'est ensuivie "une rixe" à l'extérieur du bâtiment, selon les premiers éléments de l'enquête fournis par le parquet. Droite et extrême droite ont réagi dès lundi à ce drame. "Ne laissons pas passer une telle barbarie. Trop c'est trop", a posté le président du parti Les Républicains Éric Ciotti.

Article original publié sur BFMTV.com