Jean-Marc Ayrault : « Montrer la complexité du phénomène de l’esclavage »

L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault présent lors du colloque international tenu à Dakar sur le thème de la recherche sur les esclavages.   - Credit:DR
L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault présent lors du colloque international tenu à Dakar sur le thème de la recherche sur les esclavages. - Credit:DR

La Fondation pour la mémoire de l'esclavage (FME) et l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ont organisé à Dakar au Sénégal, début novembre, un colloque international portant sur la question des esclavages dans le monde, dont l'objectif était d'établir précisément un état des lieux des recherches sur ces pages d'histoire tragique. Cette rencontre a réuni plus de cinquante participants venant du Sénégal, du Cameroun, du Congo, du Togo, d'Haïti, du Gabon, de Mauritanie, de France, de Guyane, de Martinique, du Danemark, des États-Unis, du Canada, de Suisse, de Grande-Bretagne et d'Italie. Le président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, Jean-Marc Ayrault, a ouvert les travaux et il a participé à l'ensemble des conférences et des débats. Nous lui avons posé quelques questions sur la portée de cet événement scientifique et historique. Entretien.

Le Point Afrique : M. le Premier ministre, vous êtes le président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, une fondation qui a vu le jour dans la ville de Nantes. Vous êtes présent à Dakar au Sénégal pour la tenue des assises sur l'état des lieux et de la recherche sur l'esclavage à travers le monde. Pourquoi le choix de Dakar pour une rencontre scientifique qui réunit des chercheurs venus d'Europe, des Amériques et bien entendu d'Afrique ?

Jean-Marc Ayrault : Permettez-moi tout d'abord d'apporter une précision : c'est mon itinéraire personnel sur la mémoire de l'esclavage qui a pris naissance [...] Lire la suite