Avec la mort de Jean-Luc Godard, tout le monde a pensé à cette réplique culte

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Carlotta Films

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Jean Seberg dans la scène finale de « À bout de souffle » de Jean-Luc Godard en 1960

CINÉMA - Le redoutable est mort. Jean-Luc Godard est « décédé paisiblement » ce mardi 13 septembre à l’âge de 91 ans. Figure de la Nouvelle Vague et cinéaste militant, le réalisateur franco-suisse a marqué des générations de cinéphiles avec ses films cultes parmi lesquels À bout de souffle.

Et peu après l’annonce de sa mort, de nombreux internautes ont eu en tête la même réplique issue du premier long-métrage, à petit budget, de Jean-Luc Godard. Dans la dernière scène du film, alors que Michel (incarné par Jean-Paul Belmondo) est au sol, touché par un tir de policier, il murmure dans son dernier souffle : « C’est vraiment dégueulasse ».

N’ayant pas compris, la jeune Patricia demande aux policiers : « Qu’est-ce qu’il a dit ? » À quoi on lui répond : « Il a dit : vous êtes vraiment une dégueulasse. » Alors Jean Seberg fixe son regard dans la caméra, en direction du public, et demande : « Qu’est-ce que c’est, dégueulasse ? » en reprenant un geste de Michel, le pouce caressant sa lèvre supérieure.

L’extrait est à voir en vidéo ci-dessous :

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« C’est quoi dégueulasse ? La mort de Godard »

« Qu’est-ce que ça veut dire dégueulasse ? Ça veut dire que ni Jean-Luc Godard, ni Jean-Paul Belmondo, ni Jean Seberg ne sont plus là », réagit la députée Nathalie Loiseau.

« C’est quoi dégueulasse ? La mort de Godard », écrivent encore d’autres cinéphiles marqués par cette scène.

À bout de souffle, sorti en salles en 1960, raconte l’itinéraire d’un voyou qui, après avoir volé une voiture et tué un policier, est traqué par la police. Il tente de convaincre sa petite amie américaine de partir en Italie.

« C’est une expérience folle, pas de spots, pas de maquillage, pas de son ! Mais c’est tellement contraire aux manières d’Hollywood que je deviens naturelle », avait résumé Jean Seberg, vedette, avec Jean-Paul Belmondo, de ce film, étendard de la Nouvelle Vague.

On trouve en germe les éléments constitutifs des films suivants de « JLG » : références culturelles, musiques entêtantes, montage heurté, accents étrangers, bars, voitures, hôtels…

La déambulation du couple sur les Champs-Élysées, elle vendant le New York Herald Tribune, lui discutant, clope au bec, est entrée dans la légende. Le film connaîtra une postérité à nulle autre pareille et recevra le Prix Jean-Vigo en 1960. Godard aura lui l’Ours d’argent au Festival de Berlin la même année.

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