Ils ne s’étaient jamais donné la réplique mais jouent les tourtereaux ennemis dans une comédie romantique en costumes.

De quoi ça parle ? De Neuville, soldat frimeur et menteur, qui ne donne plus de nouvelles à sa fiancée lorsqu’il part à la guerre. Elisabeth, la soeur de la jeune femme, décide alors de se faire passer pour monsieur et de lui inventer des aventures héroïques dans de longues lettres d’amour. Mais tout se corse au retour de Neuville : roublard, il profite de l’imposture pour se remplir les poches et embarque Elisabeth, complice malgré elle, dans une spirale du mensonge.

Le plus : Le film de Laurent Tirard remet au goût du jour un genre perdu : la comédie romantique en costumes. Débarrassé des atours de notre monde moderne, Le retour du héros souffle un vent d’air frais et bienvenu sur les romances chien-chat au cinéma.

Le moins : Bien qu’il ne dure qu’1h30, le film souffre de quelques baisses de régime et aurait mérité un peu plus d’audace pour vraiment convaincre.

La bonne surprise : C’est sans conteste Mélanie Laurent qui n’avait pas joué dans une comédie depuis Dikkenek. L’actrice est pétillante à souhait dans ce rôle de jeune femme noble, moderne et tempétueuse et vole la vedette à Jean Dujardin, pourtant charmeur et charmant. La prestation de l’acteur n’est d’ailleurs pas sans rappeler une fois encore Jean-Paul Belmondo, notamment dans Les mariés de l’an deux, autre film du genre sorti en 1971.

Les séquences à retenir : Les chamailleries incessantes entre les deux héros qui se détestent autant qu’ils se plaisent.

A voir si vous aimez Jane Austen et Le sauvage avec Catherine Deneuve et Yves Montand. Le retour du héros, c’est la rencontre improbable entre ces deux univers..

De Laurent Tirard. France 1h30.

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