James Barber, “le malheureux cobaye” du nouveau protocole d’exécution en Alabama

Condamné en 2001 “pour avoir battu à mort Dorothy Epps, âgée de 75 ans”, le prisonnier américain James Barber devrait être exécuté le 20 juillet au soir dans une prison du sud de l’Alabama, a confirmé The Associated Press (AP).

Si l’homme de 64 ans n’est pas la première personne à se trouver dans le couloir de la mort de l’État du Sud, il s’agit de “la première exécution programmée depuis que la gouverneure, Kay Ivey, a imposé un moratoire en novembre dans l’attente d’une enquête interne”, souligne l’agence de presse américaine.

Analyser le processus d’exécution

En 2022, l’Alabama “est entré dans l’histoire en ratant trois exécutions consécutives”, retrace The Atlantic. Deux des condamnés ont même survécu, poursuit le magazine.

Face à de tels échecs, la gouverneure de l’État avait décrété un moratoire temporaire des exécutions afin d’analyser les processus d’exécution en Alabama, avant de le lever à la fin de février. “Aucun détail n’a été communiqué sur les conclusions de l’enquête”, indique NBC News, précisant que de nouveaux équipements et la présence d’un “personnel approprié” avaient été annoncés.

Désormais, la seule façon pour l’État de vérifier les évolutions de son protocole d’exécution est de les tester sur quelqu’un, souligne The Atlantic. Et James Barber “est le malheureux cobaye de cette expérience”.

“Aucun véritable changement”

De son côté, le prisonnier a affirmé ne pas avoir peur de la mort, mais a précisé, dans une interview donnée à NBC News :

“Je dois avouer que la procédure m’inquiète […] – me retrouver entre leurs mains et être le premier, alors qu’ils n’ont pas mené de réelle évaluation du protocole et n’ont apporté aucun véritable changement.”

Les avocats du condamné à mort avaient déposé un recours auprès d’une cour fédérale de l’Alabama pour tenter de bloquer son exécution. Cette dernière “a refusé de bloquer” la procédure dans une décision rendue le 19 juillet, rappelle AP.

La soirée du 20 juillet devrait ainsi marquer le retour en vigueur des injections létales, note de son côté le mensuel culturel américain : “Si l’Alabama parvient à ses fins, Barber n’est que le premier sur la liste ; d’autres exécutions ne tarderont pas à suivre.”

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