"Jamais nous ne vous oublierons" : 9 ans après, les hommages aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo sont nombreux

Plusieurs personnalités et organisations ont rendu hommage dimanche aux douze personnes décédées lors de l'attentat du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo.

Neuf ans après l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo qui a tué douze personnes, les politiques promettent de "ne pas oublier" les victimes de l'attaque. "Entre le 7 et le 9 janvier 2015, la France a été la cible du terrorisme islamiste. En attaquant Charlie Hebdo, un Hyper Casher et des policiers, les assassins voulaient détruire nos libertés et nous diviser", a écrit Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter) ce dimanche 7 janvier.

"Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, Elsa Cayat, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Franck Brinsolaro, Frédéric Boisseau, Michel Renaud, Ahmed Merabet", a aussi énuméré la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, sur X.

Lors de l'attaque du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo, les frères Kouachi ont tué huit journalistes, un employé du journal qui était à l'accueil, un invité, un policier chargé de protéger le dessinateur Charb et un policier qui patrouillait à l'extérieur. Les deux islamistes ont été tués le 9 janvier après deux jours de cavale.

Trois policiers tués

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a tenu à rendre hommage aux policiers tués lors de cet attentat, Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro, ainsi qu'à Clarissa Jean-Philippe, policière tuée par Amedy Coulibaly à Montrouge le 8 janvier 2015. Le lendemain, ce terroriste se revendiquant de l'Etat islamique a tué quatre otages juifs, dans un supermarché casher de l'est parisien. Il a été abattu dans l'assaut.

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a estimé qu'"aujourd'hui comme hier, nous devons sans relâche affirmer qui nous sommes, défendre nos valeurs républicaines et ne rien céder". "Ensemble. Je suis Charlie et serai toujours Charlie", a-t-elle ajouté.

"C'est notre liberté qui fut attaquée"

"Aujourd’hui, et à jamais, je suis Charlie", a aussi déclaré le président des Républicains, Eric Ciotti, affirmant que "ce jour-là, c’est notre liberté qui fut attaquée, c’est la France des Lumières que l’on a voulu faire taire".

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de son côté écrit: "la France se souvient des effroyables attentats de janvier 2015 et pense aux nombreuses victimes. La haine de notre mode de vie, l'antisémitisme, l'aversion pour la France et ses valeurs, sont les moteurs d'un islamisme qui demeure, plus que jamais, conquérant et menaçant".

A gauche, le Secrétaire national du PCF Fabien Roussel a évoqué "une date comme une rupture dans notre histoire", appelant à ne rien céder "face à l'obscurantisme".

"On ne guérit pas vraiment"

"Continuons à nous battre contre l'intolérance religieuse qui menace toujours les dessinateurs de presse & le droit à l'information", a aussi souhaité l'ONG Reporters sans frontières à l'occasion de cet anniversaire.

Neuf ans après, l'attaque terroriste reste douloureuse pour la rédaction de Charlie Hebdo.

"Je crois qu'on ne guérit pas vraiment", a estimé dimanche sur Franceinfo son directeur, Riss.

"Il y a quelques années, j'avais tendance à penser qu'avec le temps, les choses s'effaceraient un petit peu, mais en fait non, ça reste toujours présent et je pense que c'est comme ça pour toutes les personnes qui sont victimes de terrorisme ou même de violences tout court", a dit le dessinateur, blessé lors de l'attentat.

Article original publié sur BFMTV.com

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