« Les Jaloux » de James Lee Burke, un « West Side Story » au Texas

La légende vivante James Lee Burke poursuit la saga de la famille Holland dans « Les Jaloux », paru chez Rivages.  - Credit:Robert Clark
La légende vivante James Lee Burke poursuit la saga de la famille Holland dans « Les Jaloux », paru chez Rivages. - Credit:Robert Clark

« Pour m'assoir à côté de Valerie Epstein, j'aurais tiré le Gran Canyon jusqu'au Texas », relate Aaron, le narrateur. Il faut dire que Valerie a les yeux mauves, les cheveux qui sentent le vent et que, la première fois qu'il la voit, elle est assise, aux bord des larmes, sur la Cadillac rose de son petit ami Grady… C'est l'amour flash pour Aaron, grand A, braguette tendue, un chant mystique, comme souvent chez James Lee Burke, la légende américaine de Dans la brume électrique.
Pour défendre Valérie, Aaron s'attaque au puissant Grady belle gueule. Le début des ennuis dans cette Amérique des années 1950, où l'auteur transpose la lutte des classes en guerre des clans gorgée d'hormones. Ce « West Side Story » à Houston – la ville de naissance de Burke, il y a quatre-vingt-six ans ! – est aussi le deuxième tome de la saga dite de la « famille Holland ». Aaron, en 1952, y est le petit-fils de Hackberry Holland, rencontré dans le précédent tome, en 1916, La Maison du soleil levant. Mais aussi un parent du shériff et de l'avocat des années 1970 dans la série du « clan Holland ». Burke, on ne le dit pas assez, est un génie.

 - Credit:Les Jaloux, de James Lee Burke. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christophe Mercier (Rivages, 432 p., 24 €).
- Credit:Les Jaloux, de James Lee Burke. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christophe Mercier (Rivages, 432 p., 24 €).

Les Jaloux, de James Lee Burke. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christophe Mercier (Rivages, 432 p., 24 €).

L'extrait qui tue :
[…]
Elle s'appelait Valerie Epstein. Elle était assise sur une longue Cadillac rose décapotable, ce que nous appelions un « bateau », dans un drive-in festonné de néons, près de la plage, ses épaules nues saupoudrées [...] Lire la suite