J’ai quitté Instagram pendant un mois et voici ce que je retiendrai de cette expérience

La nouvelle interface d'Instagram crée des remous. (Photo d'illustration)
NurPhoto via Getty Images La nouvelle interface d'Instagram crée des remous. (Photo d'illustration)

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Instinctivement, j’ai commencé par compenser le vide d’Instagram en allant sur Vinted et YouTube.

RESEAUX SOCIAUX -

Première semaine angoissante

Bien que j’aie l’habitude des détox digitales (tous les week-ends, je m’éloigne d’Instagram et des autres applications qui pompent beaucoup de mon temps), il y a une différence entre savoir qu’on va revenir deux jours plus tard et partir un mois entier.

Les premiers jours ont donc été très particuliers pour moi. J’ai vite réalisé que pendant un mois, j’allais devoir faire autre chose que zoner pendant mon temps libre et entre deux réponses à des messages privés.

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Parce qu’en soi, j’ai réussi à me détacher du fameux « FOMO » (la peur de manquer une information), mais ce réflexe de sortir mon téléphone pour n’importe quel prétexte et quant à lui encore bien ancré en moi.

J’ai donc commencé par beaucoup m’ennuyer et de surcroît à angoisser du fait de ne pas pouvoir aller sur Instagram au moindre moment de latence.

Compenser et puis relâcher

Instinctivement, j’ai commencé par compenser le vide d’Instagram en allant sur Vinted et YouTube. Je me suis acheté un haut et ai visionné toutes les interviews des acteurices de « Stranger Things »  sur le plateau de Jimmy Fallon ainsi une bonne poignée de vidéo « behind the scenes ».

Ça a duré 3 jours et je me suis dit « Meuf, tu es censée passer un mois loin d’Instagram pour prendre du recul sur ton utilisation de cette application mais tu déportes le problème sur un autre.

Car le problème en soi, ce n’est pas vraiment la consultation de contenu web, c’est plutôt l’aspect addictif des applications qui est à remettre en question. Pouvoir scroller sans fin dans l’espoir de trouver un vêtement cool et avoir des vidéos qui s’enchaînent sans qu’on n’ait rien demandé, là est le problème.

Alors j’ai posé mon téléphone et je me suis mise à faire autre chose.

Les réflexes disparaissent

Une fois que j’ai pris conscience que le problème ne venait pas uniquement d’Instagram mais de toutes les applications sur smartphone, j’ai commencé à me demander ce que j’avais envie de faire de ce mois de détox digitale.

Ça faisait un moment que je voulais repeindre le petit meuble à livres dans ma chambre, il faisait un nouveau moins chaud ce qui voulait dire que j’allais pouvoir me remettre à marcher, mon coin bureau n’étant pas très bien organisé, je me suis dit que je pourrais partir à la recherche d’un moyen de l’aménager…

Tous ces moyens de m’occuper mais aussi les moments où j’ai accepté de m’ennuyer m’ont permis d’enlever ce terrible le réflexe et le fait de sortir constamment mon téléphone portable à la moindre opportunité. Je ne l’ai regardé qu’à de rares occasions pour lire les messages de mes proches.

Apaisée

Après deux semaines de coupure, je suis partie en vacances et le gîte que nous avions réservé n’avait ni wifi ni télévision.

Le matin, je n’ai commencé à regarder mon téléphone après le petit-déjeuner pour voir les messages de mes proches.

Les deux seules occupations que nous avions le soir, c’était le poêle à bois (parce qu’il faisait froid où nous étions) et quelques jeux de société - pour la première fois de ma vie, je me suis lancée dans un puzzle de 1 000 pièces et on sous-estime beaucoup trop la fascination que peut procurer un feu de cheminée.

Clairement, ça nous a captivés pendant de longues heures et ça nous a permis d’écouter des podcasts ou juste de discuter de sujets et d’autres.

Je suis passé de 4 à 5 heures d’utilisation de mon téléphone par jour à 1 heure en moyenne !

Vers une année mieux organisée et moins connectée

Maintenant que ce mois de détox digital est passé, le but c’est de ne pas retomber dans les réflexes tout pourris et d’optimiser l’utilisation de mon smartphone et des applications qu’il contient :

  • J’arrête de consulter mon téléphone au réveil. J’attends au moins d’avoir fini mon petit-déjeuner ;

  • Je m’instaure des plages horaires pour l’utilisation d’Instagram en me fixant un timing pour chaque action (publication de story, réponse aux messages privés, publication et réponse aux commentaires). Si j’ai le temps après ça, je consulte le contenu des comptes que je suis ;

  • À partir de 21 heures, j’arrête d’utilisation de mon smartphone.

Je continue aussi de faire ce que je faisais déjà avant de partir un mois :

  • Je me déconnecte des réseaux sociaux le week-end pendant 48 heures ;

  • Mon téléphone est loin de moi quand je travaille sur l’ordinateur. Si j’ai besoin de faire des recherches, je les fais sur l’ordinateur seulement.

Il est possible qu’avec le temps, d’autres règles apparaissent ou que celles déjà existantes deviennent plus strictes (par volonté évidemment), mais pour le moment, je trouve que c’est une bonne façon de commencer !

C’est important de se fixer un cadre et des règles mais aussi d’en faire part aux personnes qui vivent avec nous pour qu’on n’ait moins la tentation de les enfreindre.

Je vais également utiliser un agenda qui va m’aider à déconnecter au quotidien. Il est fait en papier recyclé, localement et chaque semaine, il propose un nouveau défi.

À vous de jouer !

La plupart des téléphones d’aujourd’hui ont des fonctions qui permettent de savoir combien de temps nous passons par jour sur notre smartphone. Si ce n’est pas le cas, il existe des applications téléchargeables qui peuvent le faire.

Je suis passé de 4 à 5 heures d’utilisation de mon smartphone par jour en moyenne à 1 heure pendant cette coupure. Désormais, j’aimerais en moyenne ne pas dépasser 2 heures d’utilisation quotidienne.

Avant de vérifier par vous-mêmes, combien de temps pensez-vous passer sur votre smartphone par jour ? Quelle est la réalité ? Combien de temps ne voudriez-vous pas excéder ?

Se poser ces questions est un premier pas vers la sobriété numérique !

Ce témoignage, initialement publié sur le compte Instagram Lily Fairly, a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.

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