J.K Rowling préfère « aller en prison » plutôt que d’utiliser les bons pronoms d’une personne trans

L’autrice de la saga « Harry Potter » persiste et signe dans ses propos niant les droits des personnes trans.

TRANSPHOBIE - Elle ne prend même plus la peine de modérer ses propos. J.K Rowling a effectué une nouvelle sortie transphobe sur les réseaux sociaux ce mardi 17 octobre. L’autrice d’Harry Potter a partagé la photo d’une phrase projetée sur le mur d’un service du ministère britannique de la Justice disant « Répétez après nous : les femmes trans sont des femmes. » En commentaire, J.K Rowling se fend d’un laconique et très brutal « Non. »

J.K. Rowling, accusée de transphobie, sort un roman sur… la transphobie

Interpellée par un internaute sur le fait que ce commentaire lui vaudrait deux ans de prison en cas d’adoption de la loi proposée par le Labour visant à transformer les propos transphobes en crime de haine, elle a répondu sans tergiverser.

« Je ferai avec plaisir deux ans de prison si l’alternative est l’obligation d’utiliser dans mon langage des termes faux qui tordent la réalité […]. Amenez-moi devant le juge. Je m’amuserais plus que sur n’importe quel tapis rouge. »

Mais J.K Rowling ne s’est pas arrêtée là. L’écrivaine a poursuivi sur sa lancée répondant, sur le ton de l’ironie, à certains internautes. « J’aimerais bien être affectée à la bibliothèque de la prison, pour des raisons évidentes. Mais la cuisine ça passerait aussi. La buanderie ça serait compliqué, je fais rétrécir les vêtements et je colore tout en rose Mais ça ne serait pas un souci si tout ce que je dois laver ce sont des draps j’imagine. »

Favori dans les sondages pour les élections législatives prévues début 2025, le Parti travailliste britannique prévoit en effet de durcir les peines pour les personnes qui utiliseraient volontairement les mauvais pronoms pour désigner les personnes trans.

J.K Rowling s’enfonce dans la transphobie

Cette nouvelle prise de parole publique de l’autrice aux quelque 600 millions de livres vendus n’est pas passée inaperçue. Le député européen maltais et membre du Labour Cyrus Engerer s’est exprimé en story sur son compte Instagram, expliquant : « Le discours transphobe qui circule en Grande-Bretagne est inquiétant et atteint des sommets. On doit désigner les gens transphobes pour ce qu’ils sont vraiment. »

La polémique a commencé à enfler en 2019. J.K Rowling avait pris la défense d’une femme ayant été licenciée pour des propos transphobes. En 2020 elle avait elle-même versé dans la transphobie partageant un article évoquant « les personnes ayant leurs règles ». « Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces personnes. Que quelqu’un m’aide. Feum ? Famme ? Feemm ? », ironisait-elle.

Et elle a depuis plusieurs fois remis une couche. De nombreux acteurs se sont exprimés contre ses propos, comme Daniel Radcliffe et Emma Watson. D’autres l’ont en revanche défendue en dénonçant la « cancel culture », comme Helena Bonham Carter et Ralph Fiennes.

Ces prises de position tranchées ont notamment valu à l’écrivaine d’être exclue des retrouvailles du casting d’Harry Potter pour les 20 ans de la saga en 2021.

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