Vers un assouplissement du décret permettant aux sages-femmes de pratiquer l’IVG

Manifestation de soignants et salariés des hôpitaux pour exiger des hausses de salaires et d'effectifs, à Toulouse (Haute-Garonne), le 7 juin 2022.  - Credit:Patricia Huchot-Boissier/Abaca
Manifestation de soignants et salariés des hôpitaux pour exiger des hausses de salaires et d'effectifs, à Toulouse (Haute-Garonne), le 7 juin 2022. - Credit:Patricia Huchot-Boissier/Abaca

La constitutionnalisation du recours à l'IVG s'accompagnera-t-elle d'une meilleure prise en charge sur l'ensemble du territoire ? C'est ce qu'a esquissé la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé, dans Le Parisien, samedi 2 mars.

Le gouvernement envisagerait de réécrire le décret ouvrant la possibilité aux sages-femmes de pratiquer l'interruption volontaire de grossesse instrumentale et d'en simplifier les conditions. Ce texte avait suscité des remous dans la profession lors de sa publication.

« Ce n'est pas une histoire corporatiste mais une histoire d'accès aux droits. Il est dommage de remettre en question les compétences des sages-femmes lorsqu'il s'agit du sort de milliers de femmes et de leurs droits », lance Isabelle Derrendinger, présidente de l'Ordre national des sages-femmes.

Depuis décembre 2023, les sages-femmes sont habilitées à réaliser des IVG à l'hôpital, à condition de respecter des « impératifs de sécurité contraignants » : l'intervention ne peut se dérouler que sous la surveillance d'un médecin spécialisé dans l'IVG instrumentale, d'un gynécologue-obstétricien et d'un anesthésiste-réanimateur.

Allongement des délais de prise en charge

Des conditions « très restrictives » qui rendent ce décret presque « inapplicable », selon Caroline Combot, présidente de l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF). « Nous disposons de compétences en gynécologie qui nous permettent d'être tout à fait [...] Lire la suite