Israël et l'Egypte donnent leur accord pour laisser les Américains sortir de Gaza

Israël et l'Egypte ont donné leur feu vert pour laisser les Américains sortir de la bande de Gaza samedi à travers le point de passage de Rafah, a indiqué à l'AFP un responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Ces deux partenaires des États-Unis se sont entendus pour laisser le seul point de passage entre Gaza et l'Egypte "ouvert de 12 heures à 17 heures (9h-14h GMT)", a affirmé un responsable accompagnant le secrétaire d'Etat Antony Blinken à Ryad.

Israël a ordonné vendredi d'évacuer en 24 heures vers le sud "tous les civils" de la ville de Gaza, avant une offensive terrestre attendue contre le Hamas en représailles à l'attaque la plus meurtrière de l'histoire d'Israël la semaine dernière.

Au moins 500 citoyens américains concernés

Les Etats-Unis n'ont pas encore la confirmation que l'accord a bien été mis en oeuvre, "mais l'intention était d'ouvrir" le passage, a ajouté le responsable à l'AFP. Selon lui, le Qatar, où Anthony Blinken s'est rendu vendredi, a pressé le mouvement palestinien Hamas avec lequel il entretient des liens étroits, de faciliter la circulation des personnes voulant sortir.

Le responsable américain a affirmé que 500 à 600 citoyens américains présents dans la bande de Gaza s'étaient renseignés auprès des autorités concernées sur les moyens de sortir du territoire assiégé. Il a dit ne pas savoir si des ressortissants d'autres pays avaient pu quitter le territoire.

Un ordre "dangereux", voire "impossible"

"Même les guerres ont des règles", a averti vendredi le secrétaire général de l'ONU avant un Conseil de sécurité sur la situation en Israël et à Gaza, réclamant un accès humanitaire "immédiat" à l'enclave palestinienne en état de siège.

"Déplacer plus d'un million de personnes à travers une zone de guerre densément peuplée vers une zone sans nourriture, sans eau ou logement, alors que le territoire entier est en état de siège, est extrêmement dangereux, et parfois tout simplement impossible", a déclaré à la presse Antonio Guterres.

Article original publié sur BFMTV.com