Israël-Gaza : la pastèque comme symbole de soutien à la Palestine

Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023 et le début des bombardements massifs sur Gaza, “partager des photos ou des illustrations de pastèque accompagnées des hashtags #FreePalestine ou #aSliceOfHope [“une tranche d’espoir”] est une manière d’exprimer son soutien à la Palestine”, note The Conversation. Ce fruit, dont la chair rouge, les pépins noirs et la peau blanche et verte sont aux couleurs du drapeau palestinien, est depuis longtemps un symbole de la résistance du peuple palestinien face à Israël.

La première campagne de “résistance de la pastèque” est apparue après la guerre des Six Jours, en 1967. Le magazine en ligne raconte comment, à cette époque, “le gouvernement israélien avait déclaré que l’affichage du drapeau palestinien dans les lieux publics était un acte criminel. Pour contourner l’interdiction, les Palestiniens et leurs partisans ont commencé à brandir à chaque rassemblement des drapeaux représentant des pastèques.”

Historiquement, le choix de ce symbole est lié à la souveraineté alimentaire des territoires. Durant la première Intifada (1987-1993), le gouvernement israélien a interdit aux agriculteurs palestiniens de planter plusieurs types de semences vivrières, dont celles des pastèques. “À la place, les agriculteurs israéliens ont planté des variétés hybrides, ce qui a provoqué la quasi-extinction d’une variété locale de pastèque connue sous le nom de jadu’i”.

Un message pacifique et universel

Aujourd’hui, les campagnes ayant pour image la pastèque font leur grand retour. Selon The Conversation, le fruit a l’avantage d’envoyer “un message pacifique, amical et universel et appelle à voir le conflit en Palestine au-delà des questions de religion et d’identité nationale”.

Cependant, comme d’autres mouvements militants qui utilisent les médias sociaux comme véhicule, “la campagne ‘pastèque’ risque de se transformer en ‘slacktivisme’ [mot-valise composé des termes “slacker” (paresseux) et “activisme”, désignant le militantisme sur Internet], c’est-à-dire en un engagement minimal dans un militantisme en ligne”, met en garde Pratiwi Utami, universitaire indonésienne, autrice de l’article repris par Koran Tempo.

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