Israël continue d’intensifier son offensive contre Gaza, au sol et dans les airs

Plus de 8 000 Palestiniens sont morts depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, où les communications ont été rétablies après une coupure samedi.

Un panache de fumée s’élevant après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 octobre 2023.
SAID KHATIB / AFP Un panache de fumée s’élevant après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 28 octobre 2023.

ISRAËL/GAZA - Au 23e jour de guerre entre Israël et le Hamas au Proche-Orient, ce dimanche 29 octobre, la situation est toujours aussi critique dans la bande de Gaza, soumise à un blocus terrestre, aérien et maritime. L’armée israélienne a intensifié son offensive depuis vendredi, malgré les appels à une désescalade.

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Le bilan humain augmente de jour en jour : le ministère de la Santé du Hamas annonce le décès de plus de 8 000 Palestiniens ce dimanche matin, majoritairement des civils, dont plus de 4 000 enfants. En Israël, plus de 1 400 personnes ont été tuées, là aussi essentiellement des civils.

Point par point, Le HuffPost fait état de la situation sur place.

· Bombardements intensifs et opérations au sol

Depuis vendredi soir, l’armée israélienne opère au sol avec des soldats et des blindés, tout en continuant d’intensifier ses bombardements dans la bande de Gaza, en représailles à l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre.

Un « grand nombre » de civils palestiniens sont encore morts dans la nuit de samedi à dimanche lors de frappes aériennes sur deux camps de réfugiés dans le nord de Gaza, selon le Hamas.

Plus tôt, le commandement israélien avait mis en garde les habitants des villes d’Ashdod et d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, contre des tirs de missiles et de roquettes. Les services de secours n’y ont déploré aucune victime, mais trois personnes avaient été blessées dans la journée de samedi après d’autres tirs depuis Gaza.

· Benjamin Netanyahu prend la parole

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que « la guerre dans la bande de Gaza sera longue et difficile et nous y sommes prêts » samedi lors d’une conférence de presse, ajoutant que son armée « détruira l’ennemi sur terre et sous terre ». Une référence au réseau de centaines de kilomètres de tunnels, d’où le Hamas dirige ses opérations, selon Israël.

Désormais est engagée « la deuxième étape de la guerre, dont l’objectif est clair : détruire les capacités militaires et la direction du Hamas ; ramener les otages à la maison », a affirmé M. Netanyahu après avoir rencontré les familles des captifs du Hamas, dont Israël estime le nombre à 230.

· Les familles des otages s’impatientent

Les proches des otages détenus par le Hamas à Gaza sont de plus en plus mécontents de l’« incertitude absolue » à laquelle ils sont confrontés quant à leur sort, en particulier lors des bombardements intensifs, a déclaré Haim Rubinstein, leur porte-parole. « Les familles ne dorment pas, elles veulent des réponses, elles méritent des réponses ».

Quatre femmes ont été libérées à ce jour. Le Hamas, qui avait menacé d’exécuter des otages, estime à « près de 50 » le nombre d’entre eux tués dans les bombardements.

Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, qui s’est exprimé samedi soir pour la première fois depuis le 7 octobre, a lui déclaré être prêt « à immédiatement conclure un échange pour faire libérer tous les prisonniers dans les prisons de l’ennemi sioniste contre tous les otages ».

· Tsahal demande aux civils palestiniens de se déplacer au sud

L’armée israélienne a appelé les civils du nord de Gaza « à se déplacer temporairement au sud du Wadi Gaza, vers une zone plus sûre où ils pourront recevoir de l’eau, de la nourriture et des médicaments ». « Demain (dimanche, NDLR), les efforts humanitaires à Gaza, menés par l’Égypte et les États-Unis, seront accrus », a-t-elle ajouté.

Samedi, elle avait renouvelé son appel aux habitants de la ville de Gaza (nord) à « partir immédiatement » vers le sud, affirmant qu’elle considérait désormais cette ville et sa région comme un « champ de bataille ».

· Les communications rétablies à Gaza

L’intensification des bombardements sur Gaza a coïncidé avec une coupure des communications et internet, compliquant encore la tâche des humanitaires.

Le réseau est en cours de rétablissement ce dimanche matin a annoncé l’organisme de surveillance du réseau Netblocks. Un collaborateur de l’AFP dans la ville de Gaza a confirmé pouvoir accéder à internet et au réseau mobile, et avoir réussi à joindre des interlocuteurs dans le sud du territoire.

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