Israël appelle les résidents de Gaza City à évacuer pour la première fois depuis octobre

L’armée israélienne a appelé mercredi 10 juillet tous les habitants à évacuer Gaza, la principale ville du territoire palestinien assiégé, alors que ses soldats continuent de mener des opérations contre le Hamas. Comme l’explique Al-Jazeera dans son direct sur la situation, les tracts parachutés du ciel par Tsahal “indiquent des itinéraires de sortie de la ville de Gaza vers des ‘zones sûres’, plus au sud”. Des routes à suivre, poursuit le média qatari, “pour se rendre rapidement et sans contrôle aux refuges de Deir Al-Balah et d’Az-Zawiya”.

Cet ordre d’évacuation est une première depuis octobre 2023. Les premiers avertissements dans ce sens avaient déjà été donnés le 27 juin, dans le cadre de l’“intensification de l’offensive militaire sur la ville”. Le site d’information dénonce une incohérence : “Ces derniers ordres contredisent l’annonce d’Israël, qui affirmait en janvier avoir ‘démantelé’ les ‘structures militaires’ du Hamas dans la ville du nord de la bande”, ce qui n’est manifestement pas le cas.

De fait, “les forces de défense ont annoncé ce mercredi 10 juillet avoir mené hier un raid contre le quartier général de l’UNRWA [l’Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine], à Gaza”, relate The Times of Israel. Le journal de Jérusalem précise que “selon les militaires, [le quartier général de l’UNRWA] a été utilisé par le Hamas et le Djihad islamique pour lancer des attaques contre les troupes de Tsahal”.

Une opération qui intervient après les lourdes accusations faites en janvier par l’État hébreu à l’égard de l’agence onusienne qui s’occupe des réfugiés palestiniens, et dont plusieurs membres auraient participé aux attaques du 7 octobre, à en croire Israël.

Selon le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, dont les déclarations sont rapportées par Al-Jazeera, l’État hébreu tenterait même “d’éliminer l’UNRWA dans le but d’éliminer la question palestinienne en général et celle des réfugiés en particulier”. Safadi rencontrait mercredi son homologue égyptien, Sameh Choukri. Réagissant à l’annonce de cet ordre d’évacuation, il a évoqué une “ligne rouge pour la Jordanie et l’Égypte”. Une ligne rouge qu’Israël n’a pas hésité à franchir.

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