Gaza: une frappe israélienne sur une école abritant une "unité médicale de fortune" fait 30 morts

Une frappe israélienne sur une école à Deir al-Balah (centre de la bande de Gaza) a fait 30 morts ce samedi 27 juillet et une opération à Khan Younès (sud) a tué 170 Palestiniens en six jours, ont indiqué des sources dans la bande de Gaza au 10e mois de la guerre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré de détruire le Hamas après une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre. Il vient d'achever une visite aux Etats-Unis en rencontrant Donald Trump qui a mis en garde contre "des guerres majeures au Moyen-Orient et peut-être une troisième guerre mondiale" s'il ne remportait pas la présidentielle en novembre.

Une école qui "abritait une unité médicale de fortune"

Malgré un lourd bilan humain - des dizaines de milliers de morts selon le ministère de la Santé du Hamas - et un désastre humanitaire à Gaza, l'offensive militaire israélienne lancée en riposte à l'attaque du 7 octobre, ne connaît pas de répit.

"L'école Khadija, qui abritait une unité médicale de fortune dans la région de Deir al-Balah, a été ciblée (par une frappe qui a) fait 30 martyrs et plus de 100 blessés", a déclaré le ministère de la Santé du Hamas dans un communiqué.

L'armée israélienne a indiqué avoir mené une opération dans cette école de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, en ciblant les "terroristes" qui y opéraient.

Opération meurtrière à Khan Younès

Dans le sud du territoire palestinien, environ 170 Palestiniens ont été tués et des centaines blessés depuis le début lundi d'une nouvelle opération israélienne à Khan Younès, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Près de 182.000 Palestiniens ont fui Khan Younès depuis lundi selon l'ONU. L'armée a élargi ses opérations à Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza, lancées après des tirs de roquettes depuis cette zone en direction d'Israël.

Elle a appelé les habitants de plusieurs quartiers de la ville à les évacuer vers Al-Mawasi, plus à l'ouest, un secteur qu'elle désigne "zone humanitaire". Mais les Palestiniens craignent de s'y rendre, la zone ayant déjà été visée par des bombardements israéliens.

Gaza toujours menacée par la famine

Des blessés et des corps ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, après une frappe meurtrière, certains à bout de bras, d'autres en voiture ou sur des charrettes, selon de images de l'AFP. Ces derniers mois, l'armée est retournée dans plusieurs zones du territoire palestinien, d'où elle avait dit avoir chassé le Hamas.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

Sa campagne de bombardements aériens et de chars suivie d'une offensive terrestre, ont fait au moins 39.258 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.

Selon l'ONU, le territoire palestinien où les quelque 2,4 millions d'habitants sont assiégés par Israël depuis le 9 octobre, est menacé de famine.

Article original publié sur BFMTV.com