En Islande, une grève générale des femmes le 24 octobre

“Des dizaines de milliers de femmes et de personnes non binaires de toute l’Islande, y compris la Première ministre, devraient cesser le travail – rémunéré ou non – ce mardi, pour la première grève de ce genre depuis près d’un demi-siècle”, explique The Guardian.

Cette grève des femmes, qui devrait concerner aussi bien “les salariées de la pêche industrielle, les enseignantes, les infirmières que la Première ministre, Katrin Jakobsdottir”, a pour but de “paralyser la société afin d’attirer l’attention sur l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et sur les violences sexuelles et sexistes largement répandues dans le pays”, poursuit le quotidien britannique. Une quarantaine d’organisations appellent à l’arrêt du travail, qu’il soit salarié ou domestique.

“Je ne travaillerai pas ce jour-là et je m’attends à ce que toutes les femmes ici présentes [dans son cabinet] fassent de même”, a déclaré la chef du gouvernement vendredi 20 octobre au quotidien islandais Iceland Monitor. Pour Katrin Jakobsdottir, l’écart salarial est “inacceptable”. Sa participation à la grève est une façon de “montrer [sa] solidarité avec les femmes islandaises”.

Les Islandaises gagnent 21 % de moins que les hommes

La Première ministre écologiste et féministe ajoute que la lutte contre “la violence fondée sur le genre” est “une priorité pour [son] gouvernement”. D’autant que l’écart salarial s’est creusé, “tant au niveau de l’État que des municipalités et du privé”, admet-elle.

En 1975, la “toute première kvennafri (‘journée de congé des femmes’) avait mobilisé 90 % des Islandaises” et conduit “à des changements décisifs, notamment l’élection de la première femme présidente à la tête d’un pays”, rappelle le Guardian.

Bien que l’Islande soit en tête du classement international en matière d’égalité des genres, selon le Forum économique mondial, “pour la 14e année consécutive”, les femmes sur l’île “gagnent toujours 21 % de moins que les hommes, indique le quotidien britannique, et plus de 40 % d’entre elles ont subi des violences sexistes ou sexuelles”.

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