Isabelle Adjani sera jugée à partir du 19 octobre pour fraude fiscale et blanchiment

Une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris qui fait suite à une longue enquête de l’Oclciff, après les révélations des Panama papers où figurait le nom de l’actrice française.

Une conséquence des Panama papers. Actrice aux cinq César, Isabelle Adjani, connue pour ses rôles dans L’été meurtrier, La Reine Margot ou plus récemment dans Mascarade, sera jugée le 19 octobre prochain par le tribunal correctionnel de Paris pour fraude fiscale et blanchiment, comme l’indique l’AFP, citant une source judiciaire ce mardi 18 juillet.

Âgée de 68 ans, l’actrice et chanteuse est accusée d’avoir fraudé l’administration fiscale en 2013, 2016 et 2017 par le biais de deux mécanismes. Elle a dissimulé « une donation de deux millions d’euros émanant de Diagna NDiaye, sous couvert d’un prêt, lui ayant permis d’éluder 1,2 million d’euros de droits de mutation » et elle s’est fictivement domiciliée au Portugal, lui permettant ainsi d’« éluder 236 000 euros d’impôt sur le revenu », a détaillé ce mardi une source judiciaire.

Mamadou Diagna Ndiaye est un influent homme d’affaires sénégalais, président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et membre du Comité international olympique (CIO). Il est également président du comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), prévus en 2026 au Sénégal.

L’actrice sera également jugée pour blanchiment, des faits commis entre les États-Unis et le Portugal en 2014. Elle est soupçonnée d’avoir fait « transiter par un compte bancaire américain non déclaré à l’administration fiscale la somme de 119 000 euros provenant d’une société offshore au bénéficiaire effectif inconnu et destinée à un investissement au Portugal », a développé la même source.

Contacté par l’AFP, son conseil n’avait pas répondu dans l’immédiat.

Citée dans les Panama papers

L’enquête a été ouverte en 2016 à la suite des révélations des Panama papers sur un système d’évasion fiscale via des comptes dans des paradis fiscaux. Isabelle Adjani était citée comme détentrice d’une société aux îles Vierges Britanniques.

L’hebdomadaire L’Express avait révélé l’existence de cette enquête menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) autour de cette société offshore Deckert Investments Limited fondée avec l’appui du cabinet Mossack Fonseca et immatriculée en juillet 2014.

Si les investigations n’ont pas permis d’identifier de flux financiers en lien avec cette société offshore, elles ont en revanche révélé des faits de fraude fiscale et de blanchiment, a précisé la source judiciaire.

À l’issue de l’enquête préliminaire et après avoir étudié les arguments de la défense, le parquet national financier a donc adressé à Isabelle Adjani une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris le 19 octobre.

Dans une autre procédure judiciaire, Isabelle Adjani a été mise en examen en octobre 2020 pour escroquerie après la plainte d’un ancien consultant qui l’accuse de lui avoir envoyé de fausses preuves de remboursement des 157 000 euros qu’elle lui devait. La patronne de l’agence de paparazzi Bestimage, « Mimi » Marchand, de son vrai nom Michèle Marchand, est également poursuivie dans cette affaire pour complicité d’escroquerie.

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