Alpe d’Huez : l’Irréductible Jérôme Commandeur est irrésistible

L’humoriste, qui avait co-réalisé Ma famille t’adore déjà, repasse derrière la caméra en solo pour Irréductible, attendu au cinéma le 29 juin. Inscrivez la date dans votre calendrier : c’est d’ores et déjà l’une des grandes comédies de l’année.

Crédit : SND
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Un pitch simple mais redoutable

L’Irréductible en question, c’est Vincent, un fonctionnaire qui ne vit que pour ce statut dont il rêve depuis l’enfance. Mais quand le ministre décide de revoir les effectifs à la baisse, son poste « garanti à vie » est sur la sellette. Voyant qu’il refuse d’accepter de coquettes indemnités de départ, une inspectrice décide de l’envoyer sur les pires postes de la planète pour le décourager, et ce jusqu’au Groenland où il rencontrera l’amour.

Une bonne vanne par minute

Gags visuels, comique de situation, détournement de références collectives (coucou le jingle Herta ), interprétation ciselée : le film de Jérome Commandeur est efficace sur tous les plans. Ténor de l’absurde et de la digression, fin observateur de son époque, l’humoriste, digne héritier des Nuls, joue avec beaucoup d’habileté sur le décalage entre le récit oral et les images contradictoires. Si l’humour est cash, l’écriture reste en permanence sur le fil pour ne jamais sombrer dans la vulgarité ni dans la charge homophobe, sexiste ou raciste, option de facilité de scénaristes fainéants.

Un casting cinq étoiles

Jérôme Commandeur est aussi un excellent directeur d’acteurs : même Christian Clavier, qui cabotine de film en film, est parfait en syndicaliste gauchiste (formidable idée quand on connaît les accointances politiques de l’acteur). De la reine de l’absurde Valérie Lemercier à Pascale Arbillot en inspectrice vacharde en passant par Gérard Darmon hilarant en ministre libidineux, les seconds rôles (et clins d’oeil) excellent face à Jérôme Commandeur et Laetitia Dosch, duo romantique décalé de cette comédie. Laquelle s’offre aussi quelques parenthèses poétiques, à l’image d’une touchante déclaration d’amour de Gérard Depardieu à la France.

Des scènes et des répliques déjà cultes

On retiendra notamment l’échange chargé de sous-entendus sexuels entre le héros et sa potentielle future belle-mère (« Votre ratatouille coule encore dans ma gorge »), une romance née autour de l’extraction du liquide séminal d’un ours polaire, les petites vannes sur le fonctionnariat, le personnage de femme libérée de Laetitia Dosch et le sérieux papal avec lequel Commandeur débite des énormités. Quand on ne rit pas, on sourit, et ce jusqu’au générique de fin. Restez vraiment jusqu’au bout !

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