Irlande du Nord : des “zones tampons” autour des cliniques d’avortement

La plus haute juridiction britannique a unanimement autorisé, le 7 décembre, l’instauration de zones tampons” autour des cliniques d’avortement en Irlande du Nord. “Les juges ont estimé que le projet de loi examiné par les législateurs ne portait pas atteinte à la liberté d’expression telle que garantie par la Convention européenne des droits de l’homme”, détaille The Irish Times.

Le projet de loi, adopté en mars à l’Assemblée nord-irlandaise, prévoit un ensemble de mesures visant à empêcher les militants anti-IVG de manifester à moins de 100 mètres des centres hospitaliers ou cliniques qui pratiquent des avortements. Le procureur général d’Irlande du Nord avait alors fait valoir qu’il s’agissait d’une atteinte à la “liberté de conscience, d’expression et d’assemblée des militants antiavortement”, comme le rappelle The Guardian.

Un enjeu de santé publique

Ce à quoi la Cour suprême a répondu que les restrictions “répondaient à un objectif légitime de santé publique”. Lord Reed, président de l’institution juridique, a rappelé l’importance de ne pas entraver le droit des femmes d’Irlande du Nord d’accéder aux services d’avortement :

“Un dispositif légal autorisant la minorité politique à affaiblir le droit à l’avortement au nom de la liberté d’expression, de conscience et d’assemblée reviendrait de fait à priver les femmes des droits qui leur sont garantis par la loi.”

“Un jour historique pour les droits reproductifs”

L’arrêt a été salué par les défenseurs du droit à l’avortement, notamment en Écosse, où le Parlement attendait la décision de justice avant d’instaurer ses propres zones de restriction aux abords des centres hospitaliers.

Gillian Mackay, députée écossaise des Verts à l’origine du projet de loi sur les zones d’accès sécurisé aux cliniques d’avortement dans le pays, se félicite de cette décision : “Dans toute l’Écosse, des femmes sont soumises à un flot d’insultes et d’images choquantes lorsqu’elles se rendent dans des centres pratiquant l’avortement. C’est une décision salutaire et un jour historique pour les droits reproductifs.”

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