En Irlande, l’afflux d’étudiants étrangers provoque une crise du logement

Les inscriptions d’étudiants étrangers ont fortement augmenté en 2022 dans les universités irlandaises. Parmi eux, beaucoup d’étudiants européens échaudés par la nécessité de faire désormais une demande de visa pour pouvoir poursuivre ces études au Royaume-Uni et des frais de scolarité qui ont fortement augmenté depuis le Brexit. Mais il y a un revers de la médaille au succès des établissements d’enseignement supérieurs irlandais : la crise du logement.

“L’Irlande est comme un iceberg : à la surface, ça paraît super avec d’excellentes institutions pour étudier, mais sous l’eau il y a une crise du logement”, explique Maeve Richardson sur le site de la Radio télévision suisse (RTS). Au point, explique la vice-présidente de l’Union nationale des étudiants, qu’elle connaît plusieurs étudiants étrangers contraints de dormir dans leur voiture. “On ne les prévient pas de la situation parce qu’ils sont essentiels pour financer l’enseignement supérieur en Irlande. Mais on ne peut pas continuer à les attirer alors qu’il n’y a pas de toit pour eux.”

L’image de l’Irlande en tant que destination de choix pour les étudiants étrangers est directement menacée par cette situation, souligne The Irish Times, qui cite à ce sujet une enquête du Council for International Students, un organisme financé par des universités et des établissements d’enseignement supérieur irlandais. Au total, 465 étudiants originaires de plus de 60 pays ont été interrogés sur leur expérience en matière de logement depuis qu’ils sont arrivés en Irlande. Les deux tiers évoquent leurs difficultés pour trouver un logement à la fois abordable et décent et ils sont 10 % à préciser que leurs recherches ont duré plus de trois mois. Parmi ceux qui ont un logement, la majorité sont en colocation. Près de 20 % des répondants ont déclaré partager une chambre avec deux personnes ou plus.

Un étudiant indien actuellement en troisième cycle précise : “Nous sommes seize à partager une cuisine et trois salles de bains. Et le loyer n’est pas donné.” Un doctorant originaire du Zimbabwe insiste sur le stress “énorme” que subissent les étudiants qui n’ont pas été informés de la situation et qui arrivent en Irlande convaincus que “tout va bien se passer”. “Je n’ai nulle part où vivre la semaine prochaine et j’ai peur. Je crois que je vais retourner dans mon pays”, avoue pour sa part un étudiant brésilien.

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