Un Iranien soupçonné de vouloir confectionner des “armes biologiques” en Allemagne

Depuis la nuit du dimanche 8 janvier, “cen est fini de la tranquillité” dans la petite ville allemande de Castrop-Rauxel, non loin de Dortmund. Comme l’explique le journal régional Westdeutsche Allgemeine Zeitung, deux frères ont été appréhendés sur place par les autorités allemandes. Ces hommes, “visiblement surpris dans leur sommeil”, n’ont, selon le titre, “opposé aucune résistance” et ont été placés en détention provisoire.

L’un d’eux, “un Iranien de 32 ans qui vit en Allemagne depuis plus de sept ans”, est soupçonné d’avoir planifié un attentat islamiste. Il aurait été repéré grâce à des informations transmises par le FBI. Les forces de l’ordre doivent encore déterminer si son frère, un homme de 25 ans connu des services de police, était impliqué dans ce projet d’attaque.

“On ignore encore l’état d’avancement concret de l’attentat et sa cible”, précise le quotidien rhénan. Mais le suspect aurait cherché à se procurer sur Internet du cyanure et de la ricine, deux substances permettant de confectionner “des armes de guerre biologiques”. “Une intoxication à la ricine peut tuer en deux ou trois jours, et il n’existe pas d’antidote”, précise la Westdeutsche Allgemeine Zeitung. Et le cyanure est lui aussi très toxique, “même à faible dose”.

Coup de main américain

Au vu de ces informations, des agents vêtus de combinaison de protection ont ratissé les lieux et décontaminé les objets saisis. Pour l’instant, aucune trace de ces deux substances n’a été découverte dans l’appartement du suspect, selon le parquet général de Düsseldorf.

Mais, pour la Tagesschau, l’affaire fait écho à l’arrestation en 2018 d’un couple de Cologne qui avait l’intention de fabriquer une bombe à partir de ricine et de balles d’acier. Ils avaient même effectué des tests à cet effet, grâce à des instructions mises en ligne par le groupe djihadiste État islamique.

Comme dans l’affaire de Castrop-Rauxel, le couple avait été appréhendé grâce à des informations fournies par des services de renseignements étrangers. Un signe, selon plusieurs experts du contre-terrorisme, que l’Allemagne “reste très dépendante” d’autres pays dans ce domaine.

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