Intelligence artificielle, la grande oubliée

La première puce de Neuralink, la start-up d'Elon Musk, a été implantée dans le cerveau d'un homme quadriplégique lundi.   - Credit:Yassine Mahjoub/SIPA
La première puce de Neuralink, la start-up d'Elon Musk, a été implantée dans le cerveau d'un homme quadriplégique lundi. - Credit:Yassine Mahjoub/SIPA

Inventaire à la Prévert, discours fleuve rythmé de déclarations de bonnes intentions comme d'annonces tous azimuts mais pas un mot sur… l'intelligence artificielle, dans la déclaration de politique générale de Gabriel Attal. N'est-ce pas une révolution assez importante pour une nation qui, malgré une croissance en berne, entend rester la septième puissance du monde, quand la Chine et les États-Unis ont érigé l'IA en priorité nationale ?

Comment ne pas voir, et surtout anticiper, que la révolution en cours s'apprête à bouleverser aussi bien la santé, le monde du travail ou encore l'éducation ? C'est un tremblement de terre pour Mustafa Suleyman, le cocréateur de Deepmind, une entreprise qui a mis au point un programme capable de battre les meilleurs joueurs mondiaux de go comme à modéliser le repliement des protéines. Le même a lancé il y a quelques mois, avec le créateur de LinkedIn, Reid Hoffman, Inflection AI, une start-up qui travaille sur Pi (Personal Intelligence), un agent conversationnel qu'il veut doter d'empathie. Dans le domaine, la France peut pourtant compter sur des têtes bien faites et des chercheurs très bien formés, comme le montrent tous les jours les créateurs de Mistral AI, Hugging Face ou encore du Dust… Sans parler du tout nouveau Probabl., dont un des objectifs est de promouvoir des outils open source créés en France. Parmi ces hussards, on compte des chercheurs que les Big Tech regardent avec envie, à l'instar de Gaël Varoquaux ou enc [...] Lire la suite