Inondations en RDC: l'ONU et la société civile s’inquiètent d’une «catastrophe humanitaire»

Le Programme alimentaire mondial décrit une « catastrophe humanitaire » dans l'est de la République démocratique du Congo, fortement touché par les inondations. D’après l’organisation onusienne, près de 500 000 personnes vivent actuellement dans des zones inondées, à cause notamment de la montée des eaux du lac Tanganyika. La province du même nom, le Haut-Lomami, le Sud-Kivu, le Haut-Katanga et le Maniema sont touchés.

Des milliers de Congolais installés dans les zones inondées ont besoin de nourriture, d'abris, d'eau potable, de soins de santé et d'assainissement. Pour autant, dans un aveu d'impuissance, l’agence onusienne du Programme alimentaire mondial (Pam) reconnaît ne disposer que de « ressources très limitées pour répondre à la crise ».

La société civile reproche l'inaction du gouvernement et s'inquiète de graves pénuries. Alors des routes stratégiques d'approvisionnement comme les nationales 5 et 30 sont sous les eaux. André Byadunia, coordinateur honoraire de la société civile du Sud-Kivu, explique :

Les prévisions sont alarmistes, avec de fortes pluies attendues jusqu'à juin. Pour André Byadunia, les populations sont livrées à elles-mêmes.

La société civile demande l’aide du gouvernement et des humanitaires pour obtenir en urgence des abris et des vivres. D’autant que l’agence météorologique congolaise prévoit de fortes pluies jusqu’en juin. Dans cette perspective, une vingtaine de villes sont en alerte, comme Kolwezi et Goma, mais aussi, dans l'ouest congolais, comme Kinshasa ou Boende.


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