Inde: le chef du gouvernement de Delhi, l'opposant Arvind Kejriwal, libéré en pleine campagne

La Cour suprême indienne vient d'ordonner la libération temporaire d'Arvind Kejriwal, chef du gouvernement de l'État de Delhi et dirigeant d'un des principaux partis d'opposition. Il avait été arrêté il y a près de deux mois par la police fédérale dans une affaire de détournement présumé de fonds, juste avant le lancement de l'élection.

Son arrestation avait été dénoncée comme une atteinte à la démocratie. La Cour suprême a été sensible à cet argument, face au dirigeant d'un parti national, au moment de l'exercice démocratique le plus important du pays. Elle a donc autorisé Arvind Kejriwal, ce vendredi 10 mai, à sortir pour les trois dernières semaines de la campagne. Sa sorti de prison a été acclamée par la foule à New Delhi. « Nous devons sauver ce pays de la dictature », a lancé l'opposant à plus d'un millier de soutiens devant la prison Tihar, dans la capitale indienne.

Une telle libération sous caution dans une affaire de détournement présumé de fonds publics est très difficile à obtenir en Inde, mais la Cour a tenu à faire une exception. Elle a aussi retenu le fait qu'Arvind Kejriwal n'avait pas d'antécédents criminels, et qu'il n'a pas encore été condamné dans cette enquête, qui dure depuis 20 mois.

L'intéressé est donc libre jusqu'au 2 juin prochain, il pourra faire campagne à Delhi, qui vote dans deux semaines, ainsi qu'au Pendjab, où le parti se présente. Pour son mouvement de l'Aam Admi et la coalition de l'opposition, c'est un tournant inespéré.


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