Inculpation de Donald Trump: le maire de New York met en garde les possibles "fauteurs de troubles"

Le maire de New York, Eric Adams, un ancien policier, a mis ce lundi en garde les potentiels "fauteurs de troubles" à la veille de la comparution historique, dans sa ville et devant la justice pénale, de l'ancien président Donald Trump.

"Au moment où des fauteurs de troubles pourraient venir demain dans notre ville, notre message est clair et simple: maîtrisez-vous", a lancé l'édile lors d'un bref point presse avec la cheffe de la police de New York, Keechant Sewell, qui a placé depuis vendredi ses quelque 55.000 membres "en alerte" avant l'arrivée dans la mégapole de Donald Trump, et sa comparution devant un juge prévue mardi après-midi.

L'ex-président américain a quitté sa résidence huppée de Mar-a-Lago, à Palm Beach en Floride qu'il a quittée dans un long convoi automobile ce lundi. Il a ensuite atterri à New York vers 15h30 heure locale.

"Chasse aux sorcières"

"Mardi matin, je me rendrai, croyez-le ou non, au tribunal. L'Amérique n'était pas censée être comme ça", avait lancé dimanche soir sur son réseau Truth Social celui qui, inculpé le 30 mars par le procureur de Manhattan Alvin Bragg, clame son innocence, crie à la "chasse aux sorcières" et a rallié ses partisans et des ténors républicains pour serrer les rangs.

Le magnat de l'immobilier, né à New York et où il a prospéré grâce à sa fortune et son empire, doit se voir signifier mardi à partir de 14h15 (18h15 GMT) des poursuites pénales: elles n'ont pas été rendues publiques mais seraient au nombre de 30 et tourneraient autour de la dissimulation comptable du remboursement d'un paiement de 130.000 dollars fin 2016 à l'actrice de films X Stormy Daniels.

Cette convocation, au rituel inédit pour un ancien chef d'État, devrait voir Donald Trump décliner son nom, âge, profession, se soumettre à un relevé d'empreintes digitales et être pris en photo, comme tout prévenu.

Devant le juge, "le président plaidera non coupable" car "il n'y aucun délit" pénal selon sa défense. Donald Trump devrait ensuite être laissé en liberté, peut-être sous conditions, en attendant l'organisation de son procès.

Une affaire qui remonte à octobre 2016

L'affaire qui revient tourmenter Donald Trump remonte à octobre 2016, juste avant son élection surprise à la tête de la première puissance mondiale. Son avocat personnel, Michael Cohen, qui s'est retourné contre lui, avait à l'époque versé 130.000 dollars à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, pour acheter son silence. La star du X assure qu'elle a eu une relation sexuelle avec Donald Trump, marié à Melania. Ce que l'interessé nie.

Le magnat a reconnu qu'il avait remboursé Michael Cohen, mais assure que la transaction n'avait rien d'illégal. Si l'accord passé avec Stormy Daniels était bien autorisé, il pourrait toutefois correspondre à une dépense de campagne. Or la somme n'apparaît pas dans les comptes du candidat et a, au contraire, été inscrite comme "frais juridiques" dans les documents de son entreprise.

Article original publié sur BFMTV.com