Incidents OM-OL: le coup de gueule de Genesio contre les "idiots" et les "abrutis"

Incidents OM-OL: le coup de gueule de Genesio contre les "idiots" et les "abrutis"

Ancien entraîneur de l'OL et désormais sur le banc de Rennes, Bruno Genesio a observé avec attention les incidents en marge du déplacement des Gones à Marseille lors de la 10e journée de Ligue 1. Caillaissés avant même leur arrivée au stade Vélodrome, les Lyonnais n'ont finalement pas joué le match après la blessure au visage de Fabio Grosso. Après avoir exprimé son soutien au coach italien, l'entraîneur rennais a poussé une gueulante contre les auteurs des débordements.

"Cela se passe de plus en plus désormais dans tous les stades parce qu’il y a une bande d’idiots, d’abrutis… Je ne sais pas comment les appeler… qui ne sont pas là pour supporter leur équipe. Ni à Marseille, ni à Lyon, ni à Rennes, ni à Saint-Etienne, ni nulle part", a fulminé Bruno Genesio ce vendredi à deux jours du déplacement de son équipe à Nice en championnat.

"Ils sont juste là pour exulter leur violence et se servir du foot pour faire passer ce message. Il ne s’agit pas aujourd’hui de taper sur Marseille parce que cela s’est passé à Marseille. Maintenant cela peut arriver partout."

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Genesio veut des sanctions "exemplaires et très dures"

Malgré des images de vidéosurveillance, la police n'a pas encore réussi à arrêter beaucoup d'auteurs des caillassage des cars de l'équipe et des fans lyonnais. Deux personnes ont été arrêtées et seront jugés en novembre et en janvier prochain. Comme Fabio Grosso ou Gennaro Gattuso avant lui, Bruno Genesio a réclamé du changement et de la fermeté face aux débordements.

"Ce qu’il faudrait maintenant c’est que ces gens-là soient sanctionnés de manière exemplaire et très dure", a estimé l'entraîneur du club rennais face à la presse. "Ils n’ont plus rien à faire aux abords d’un stade, parce que là ce n’était même pas dans le stade mais aux abords du stade. Et encore moins dans un stade de foot, que ça soit à Marseille ou ailleurs."

Et Bruno Genesio d'ajouter, après avoir refusé d'en faire une généralité sur les supporteurs: "Ce sont quelques gens mal intentionnés qui se servent du football pour exprimer cette violence comme c’est le cas dans la société de tous les jours. Il faut les sanctionner durement et définitivement."

Genesio veut "les mettre définitivement à l’écart du foot"

A l'instar de Fabio Grosso, qui a eu besoin de douze points de suture après le caillassage subi à Marseille, Bruno Genesio a pointé du doigt des manquements au niveau de la sécurité. Selon le technicien breton, il faut utiliser tous les moyens à la disposition des pouvoirs publics pour identifier et punir les supporteurs violents.

"C’est regrettable car on pénalise tous les supporteurs qui n’ont pour seule envie celle de supporter leur équipe et non de mettre le bazar ou se battre. Peut-être qu’il faut en passer par là dans un premier temps mais je pense que le plus important c’est d’interdire définitivement toutes les personnes qu’on peut attraper", a enchaîné Bruno Genesio. "Et aujourd’hui avec tous les moyens qu’il y a de télésurveillance, de surveillance, sur les réseaux car il y a beaucoup de choses qui s’y passent avant les matchs car les gens s’y donnent rendez-vous. Je pense qu’il y a suffisamment de moyens aujourd’hui en France pour identifier ces gens-là et les mettre définitivement à l’écart du foot. Du sport en général mais surtout du foot."

Des clubs trop complaisants?

Au-delà des préfets ou de l'Etat qui doivent assumer leurs responsabilités selon lui, Bruno Genesio a aussi souligné le rôle joué par certains dirigeants des clubs ou dans le foot français. A ses yeux, certains ont été trop cléments avec leurs supporteurs.

"Il y a eu une forme de complaisance, de laisser aller. Quelle que soit la violence qui est exprimée dans les stades, arrêtons d’avoir cette complaisance", a finalement lâché l'entraîneur de Rennes avant un déplacement à Nice. Quelle que soit la violence qui est exprimée dans les stades! Quelle que soit la couleur du maillot de ces pseudos supporteurs! Ils tuent leur club! Je ne pense pas que cela soit une majorité mais c’est comme partout, c’est la minorité qu’on entend."

Et de le technicien de saluer le comportements des fans bretons: "A Rennes j’ai entendu après le match contre Nantes que beaucoup de gens avaient sifflé les insultes homophobes contre Matthis Abline. Voyez-bien que ce n’était pas une majorité du stade."

Article original publié sur RMC Sport