Incidents OM-OL: Grosso pointe des failles dans le dispositif de sécurité des Lyonnais et demande des actes

Incidents OM-OL: Grosso pointe des failles dans le dispositif de sécurité des Lyonnais et demande des actes

Assez souriant compte tenu des événements du match entre l'OM et Lyon, Fabio Grosso a pris la parole ce vendredi face à la presse. Cinq jours après avoir subi une blessure au visage qui a nécessité douze points de suture, l'entraîneur italien a voulu rester positif sur son cas personnel. Mais le technicien de l'OL s'est montré très critique concernant la sécurité du déplacement de son équipe et des supporteurs rhodaniens à Marseille.

"J'ai l'impression qu'on a fait un parcours (un trajet avec le car, NDLR) qu'on ne devait pas faire. J'ai l'impression qu'on est rentré dans un stade avec deux motos et deux voitures de police (comme escorte), puis on est sorti du stade avec 25 camionnettes et 20 motos", a glissé le champion du monde 2006 à deux jours de la réception de Metz lors de la 11e journée de Ligue 1.

Ajoutant: "On essaye de faire des choses après mais on devrait le faire avant."

>> Les premiers mots en conf' de Grosso après OM-OL

Grosso réclame des "décisions importantes"

Caillassé aux abords du stade Vélodrome, le car de l'OL a reçu de nombreux projectiles. S'il est trop tard pour éviter cette agression, Fabio Grosso a appelé les pouvoirs publics et les instances à prendre leurs responsabilités afin d'éviter que de tels débordements se répètent.

"Les décisions doivent être importantes. Je ne parle pas d’avantage sportif mais de la sécurité pour nous. C'est moi mais cela aurait pu être un joueur, le chauffeur de bus, n'importe qui dans notre bus et dans celui des supporteurs", a ensuite estimé l'entraîneur de Lyon. "On n’a pas le droit de laisser faire des choses comme ça même si on sait qu’il y a des gens malades dans leurs têtes autour et que cela peut arriver. Il faut tout faire pour que cela n’arrive plus. J’espère que l’on va aller dans cette direction."

"J’aurais aimé qu’aucun visage ne fasse le tour du monde"

Relancé sur son état de santé, et même s'il a gardé des stigmates au visage, Fabio Grosso a refusé de jouer les victimes. La priorité à ses yeux étant de comprendre pourquoi de tels incidents se sont produits afin de les éradiquer à l'avenir.

"[Les photos de ses blessures?] Ce n'était pas le plus important. J’aurais aimé que mon visage ne fasse pas le tour du monde. J’aurais aimé qu’aucun visage ne fasse le tour du monde. Je me souhaite que, dans le futur, ceux qui doivent prendre des responsabilités prennent des décisions", a enchaîné l'ancien latéral gauche. "Cela ne doit plus arriver. Il s’est passé quelque chose d’incroyable pour moi."

Et de conclure sur les failles du dispositif sécuritaire: "On a été caillassé pendant deux ou trois minutes. On est passé par une rue où il y avait plein de cailloux par terre, des travaux sur la route. Comme je l’ai dit, c’est avant qu’il faut décider quelque chose et pas après, dès qu’il y a quelque chose de grave. J’espère que cela n’arrivera plus."

Article original publié sur RMC Sport