Incidents OM-OL: procès renvoyés pour les deux supporteurs marseillais mis en cause dans le caillassage

Incidents OM-OL: procès renvoyés pour les deux supporteurs marseillais mis en cause dans le caillassage

Deux jours après le caillassage du car de l’Olympique lyonnais et de ceux de ses supporteurs aux abords du stade Vélodrome, une première audience s’est tenue ce mardi au tribunal de Marseille. Si deux fidèles de l’OM devaient être jugés en comparution immédiate après leur interpellation dimanche, ils ont demandé et obtenu le renvoi de leurs procès à une date ultérieure.

Une décision qui ne constitue pas une surprise puisqu’une demande de renvoi pour préparer sa défense est un droit pour le prévenu dans le cas d’une comparution immédiate. Cela traduit aussi une volonté de calmer l'atmosphère autour des incidents autour de ce bouillant OM-OL.

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Un jeune supporteur maintenu en détention

Interpellés lors de la soirée où est intervenu le caillassage du car de l’équipe lyonnaise, qui a entraîné la grave blessure au visage de Fabio Grosso, les deux individus sont eux accusés d’avoir lancé des projectiles contre les cars des supporteurs rhodaniens.

Le premier à être passé devant le juge ce mardi, l’homme âgé de 22 ans, n’a pas obtenu sa libération immédiate. Si son avocate avait assuré que les ultras lyonnais ont été les premiers à ouvrir la porte du bus et à s'attaquer à ceux de l’OM, le tribunal n’a pas été convaincu et a décidé de son maintien en détention jusqu'à sa prochaine audience prévue le 23 novembre.

"Un bouc émissaire"

"Cette décision est lourde pour un jeune de 22 ans", a regretté Sandrine Prosperi, l’avocate du premier des individus auprès de BFM Marseille. "22 ans et qui, certes, a commis une infraction que l’on peut estimer grave, mais il faut relativiser par rapport au contexte. Et surtout, la détention provisoire pour un jeune qui est parfaitement inséré socialement et professionnellement, j’estime que c’est lourd. Un contrôle judiciaire aurait amplement suffi avec interdiction de stade et une obligation de pointer. Un contrôle judiciaire aurait été opportun et adapté."

Et Sandrine Prosperi de préciser: "Il n’entend pas minimiser son implication mais il dit qu’il a reçu une pierre. Qu’il l'a prise et l'a relancée. Il reconnait qu’il était excité mais son projectile n’a pas atteint le car, le chauffeur ou les supporteurs lyonnais donc il faut relativiser dans le contexte. Les supporteurs lyonnais étaient déjà descendus du car, le car était déjà endommagé avec toutes les vitres du côté gauche cassées. (…) C'est un bouc émissaire. J’ai peur pour la suite."

Le deuxième supporteur de l’OM libéré et placé sous contrôle judiciaire

Le deuxième fan phocéen interpellé pour le caillassage du car des supporteurs des Gones, un homme âgé de 50 ans et qui exerce une activité professionnelle depuis 23 ans, a lui été libéré et placé sous contrôle judiciaire jusqu'à sa prochaine audience programmée le 23 janvier 2024. Le tout couplé à une interdiction de se rendre au stade Vélodrome. Un premier succès pour son avocat.

"A ce stade on est satisfait du placement sous contrôle judiciaire parce que la détention provisoire c’est quelque chose qui pour lui n’était pas imaginable", a estimé maître François Defendini. "Bien sûr qu’on est satisfait de cela. (…) Dans l’analyse de la personnalité de mon client, on a pu considérer qu’il avait un casier vierge et que lorsqu’il faisait des déclarations on pouvait le croire."

Article original publié sur RMC Sport