Incidents OL-PSG: "Tout a été mal organisé", l’avocat des Bad Gones charge les autorités qui "essaient de se défausser"
A qui la faute? Depuis les violents incidents qui ont impliqué ce week-end des supporteurs de l’OL et du PSG avant la finale de la Coupe de France à Villeneuve-d’Ascq (2-1), tout le monde se renvoie la responsabilité. Des affrontements ont eu lieu samedi après-midi au niveau d’un péage à Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), sur l’autoroute A1. Un bus a été incendié, endommageant une partie de la gare de péage. Des locaux réservés au personnel ont également été vandalisés. Les dégâts sont estimés entre 500.000 et un million d’euros par la Sanef, la société exploitante de l’autoroute A1.
Alors que des itinéraires, des lieux de rendez-vous et des horaires différents avaient été donnés aux Parisiens et aux Lyonnais afin qu’ils ne se croisent pas durant leurs trajets, certains ultras des deux clubs se sont tout de même retrouvés en contact. Et les versions divergent sur les causes de ce couac aux lourdes conséquences.
"On a un problème dans la gestion des supporteurs"
Me Hervé Banbanaste, l’avocat des Bad Gones, l’un des principaux groupes de l’OL, rejette la faute sur les autorités. "Tout nous gêne, confie-t-il à RMC Sport. Ce qui est extraordinaire dans ce dossier, c’est que rien n’a été fait dans le bon sens. J’entends les autorités administratives, qui essaient de se défausser en disant: ‘Au mauvais moment, au mauvais endroit’. Non, ça n’est pas la réalité. La réalité, c’est que tout a été mal organisé, que tout n’a pas été pris en compte. Et on n’a tiré aucune leçon du passé. Je crois qu’en France, on a un problème dans la gestion des supporteurs. Il faudrait peut-être apprendre le métier."
Le représentant des Bad Gones rappelle que ces incidents auraient pu être bien plus dramatiques: "On a frôlé la tragédie. Un bus a été complètement incendié. Et au moment où le feu a été mis dans un véhicule, il y avait des personnes humaines. Il faut le souligner, ce soir-là, le pire a été évité miraculeusement."