Imran Khan condamné à trois ans de prison et incarcéré

“J’ai enregistré ce message avant mon arrestation”. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux samedi 5 août, Imran Khan appelle ses partisans à rester “pacifiques et forts”. Plus tôt dans la journée, l’ancien Premier ministre pakistanais a été condamné à trois ans de prison pour corruption et arrêté par la police dans sa résidence de Lahore.

Selon le Pakistan Observer, le leader du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) a été transféré dans la prison d’Adiala, proche de la capitale Islamabad, où la sécurité a été “renforcée” et des soldats “déployés aux points de contrôle”.

Il s’agit de la deuxième arrestation en quelques semaines pour l’ancienne vedette de cricket, après son placement en détention provisoire le 10 mai. De violentes manifestations avaient secoué le pays jusqu’à l’invalidation de son arrestation par la Cour suprême, le 12 mai.

Ce samedi 5 août, Imran Khan a été condamné pour avoir dissimulé des informations sur des cadeaux reçus durant son mandat de Premier ministre (entre 2018 et 2022) et les revenus tirés de leur vente présumée, résume Dawn. Des montres de luxe, dont une Graff offerte par le prince saoudien Mohammed ben Salmane, des stylos et des bijoux figurent parmi les objets incriminés. “Sa malhonnêteté a été établie sans aucun doute”, écrit le juge Humayun Dilawar.

L’ex-Premier ministre va déposer un recours devant la Cour suprême, ont indiqué ses avocats. Selon la loi pakistanaise, ce verdict interdit à Imran Khan de briguer une fonction élective au sein du gouvernement pendant cinq ans à l’issue de sa libération. Selon The Frontier Post, ce verdict va à nouveau “bouleverser le paysage politique du pays” avant les élections législatives pakistanaises, qui doivent avoir lieu au plus tard en octobre 2023.

Une centaine d’accusations, allant de la corruption à l’incitation à la violence, pèse sur Imran Khan. Ce dernier est devenu extrêmement populaire après avoir été évincé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022. Depuis, il dénonce une “vengeance” de l’armée et réclame des élections anticipées.

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