“Images de la honte” en Grèce : un barman presque obligé de nager pour servir des clients

L’été grec n’a pas la même saveur pour tout le monde. Les vidéos d’un serveur entrant dans la mer jusqu’au cou pour servir des clients allongés sur des transats au-dessus de l’eau, à Rhodes, suscitent l’indignation en Grèce. “Voilà le miracle du tourisme : un serveur nage pour apporter les commandes”, ironise Rizospastis.

“Des images exaspérantes publiées en ligne montrent un serveur essayant d’atteindre des transats, dans la mer, pour apporter un plat. L’eau lui arrivant juste en dessous du cou, le serveur a du mal à apporter la commande”, ajoute le journal communiste.

Conditions de travail inhumaines

“Les photos et vidéos postées sur les réseaux sociaux provoquent l’indignation”, ajoute Enikos. Le pure-player, parmi les plus suivis du pays, cite le président de la Fédération panhellénique des employés de la restauration et de l’industrie touristique, Giorgos Hotzoglou, qui évoque “des conditions de travail inhumaines” et s’exaspère : “Devrons-nous bientôt porter une combinaison de plongée pour servir les clients ?”

“Après le tollé provoqué par la vidéo du ‘serveur-nageur’, une équipe du ministère du Travail a été immédiatement dépêchée pour vérifier le respect de la réglementation par l’entreprise, mais aussi pour s’assurer que l’employé travaillait en toute sécurité”, rapporte le journal centriste Ta Nea, pour qui il s’agit là d’“images de la honte”.

“Il semble que ce bar de plage ait fonctionné sans licence pendant huit ans, ce qui a soulevé des tempêtes de réactions sur les conditions de travail. L’entreprise a ouvert en tant que cantine dans un coin de la plage en 2014, et à partir de 2015 elle a commencé à se développer avec des constructions illégales. En 2016, les premiers protocoles de démolition ont été publiés, mais elle a continué à fonctionner normalement”, retrace Ethnos.

Dignité monnayée

Le journal local I Rodiaki publie de son côté une lettre ouverte des employés du bar en question. Ces derniers “soulignent qu’ils ne sont ni soumis au chantage ni forcés de faire des choses qu’ils refusent”, défend le quotidien de l’île.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :